Le jeu du Je

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Le dernier train a eu le bon goût de ne pas me rater et j’ai pu me livrer à une nuit d’abandon.

 

Le lieu ne m’était pas encore connu et j’appréhendais une fois de plus le fait que je serai peut-être obligé de le quitter et de m’en retourner dans mon lointain « chez moi » au milieu de la nuit, interdit de séjour pour la pire des causes : hypersensibilité à la fumée de tabac.

 

Des années à vivre comme un paria et ce n’est que depuis 2008 que je peux enfin jouir de lieux supposés ouverts à tous, de lieux sans lesquels une vie sociale relève de l’exploit. Mais qui donc peut comprendre cela ? Apparemment bien peu de monde, beaucoup hochent la tête mais ces hochements semblent n’être souvent que de complaisance et ne correspondant pas à une vraie compréhension.

 

En 2009, alors que la loi Evin de 1992 a été renforcée par un décret s’appliquant depuis le 1er janvier 2008 dans les lieux accueillant du publique, il m’arrive encore d’être  confronté à ce non-respect qui s’avère être une violence terrible à laquelle je ne peux répondre sans prendre le risque d’y opposer d’autres formes de violence bien plus susceptibles d’être pénalement sanctionnées.

 

Depuis 2008 il m’arrive encore de renoncer à me rendre à des soirées m’attirant pourtant terriblement pour ne pas m’exposer à connaître une nième fois la pénible expérience d’une perspective de fête se concrétisant en une débâcle amère.

 

Samedi dernier mon angoisse n’a pas précédée de débâcle et si ce n’était pas une grand-messe, si la musique n’était pas toujours à la hauteur de mes espérance et que je ne suis pas complètement entré en transe, emporté par une forme de folie libérant le corps d’un esprit trop formaté, j’ai tout de même pu faire le vide et en suis sorti rempli de celui-ci, zen d’avoir pu me purger d’un peu de ma violence intérieure.

Mar 18 aoû 2009 Aucun commentaire