Le jeu du Je
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Nuit du vendredi 18 au samedi 19 septembre 2009
Je m’étais préservé.
J’avais annoncé fièrement lors du repas de « before » de la soirée du lendemain que je m’étais déjà offert pour la nuit qui s’annonçait et que je comptais me présenter à ma tourmenteuse vierge de marques.
Redoutant de la faire attendre j’ai tôt salué mes forts sympathiques voisins de table dont j’avais fait la connaissance peu avant lors de ma tournée des magasins.
Ce fut vers l’heure du crime que j’entrai dans les caves, que je m’y harnachai dans l’attente du sacrifice.
Ce fut vers l’heure du crime que tout commença.
Encadrée de ses esclaves cette maîtresse à la beauté animale me salua d’un « bonsoir monsieur le dominateur » faisant référence à cette erreur de jugement que j’avais commis la semaine précédente en lui demandant de quel côté de la cravache elle se trouvait…
J’ai déjà oublié les mots insignifiants que je lui répondis mais je sais avoir omis lui parler de celle à laquelle je devais consacrer ma nuit.
Aux alentours de minuit j’avais sans doute déjà fauté.
Impatient de retrouver ma complice je parcouru les caves, inspectant avec espoir chacune de ses zones d’ombre. Angela n’était pas là, elle n’était pas encore arrivée et si j’étais soulagé de ne pas devoir la rencontrer déjà occupée avec quelqu’un d’autre j’étais aussi désemparé, ne sachant plus quoi faire de ma carcasse.
La piste de danse était déserte et ne promettait pas de se remplir au son d’une musique inexistante. Me trémoussant sur une musique imaginaire j’ai tenté de tuer le temps, de souffrir l’attente.
L’épreuve se révéla trop dure.
Je quittais lentement la salle de danse pour rejoindre celle du bar quand je revis Messaline. Lâche j’en profitai pour lui exprimer mes excuses de l’avoir offensée en ne l’ayant pas reconnue de suite comme « maîtresse ».
Ce fut rapide : attendait-elle ce moment, s’y était-elle préparée ou bien sa capacité d’improvisation fut-elle déterminante ?
Je me retrouvai aussitôt à ses pieds, subjugué et n’osant plus rien dire ni faire.
Naturellement à quatre pattes je du la suivre près du bar et lui offrir une flutte de champagne avant de demeurer agenouillé tête baissée un long moment, long moment durant lequel je ne la vis plus, long moment durant lequel j’étais sous la garde de sa blonde esclave transexuelle qui su me remettre à ma place les rares moments où ma tête se relevait légèrement afin de savoir où se trouvait ma bourrelle du moment et aussi afin de tenter de savoir si Angela était enfin là. Angela « enfin » ou déjà là ? Je n’étais plus trop certain de vouloir sa présence alors que je n’étais plus libre, je ne voulais pas la décevoir et pourtant m’étais mis dans une posture où je ne m’appartenais plus, où il ne m’appartenait plus de la satisfaire.
Agenouillé jetant ici ou là des coups d’œil furtifs et limités du fait de ma position j’allégeais l’épreuve en laissant reposer mon postérieur sur mes grosses chaussures, j’espérais aussi alléger l’attente avec des tentatives de semi-sommeil mais n’y parvins pas.
Ce fut long, très long à mes yeux et je me cru abandonné ne voyant ni n’entendant Messaline jusqu’à ce qu’un coup de pied me fit basculer et réaliser sa présence toute proche.
Elle avait visiblement joui du spectacle de mon attente agenouillée se sachant invisible à mes yeux et avait pu durant tout ce temps constater ma motivation tout en réfléchissant à la punition qu’elle pourrait ensuite m’infliger pour marquer définitivement dans mon esprit son statut de dominatrice, pour « laver l’affront ».
Déstabilisé par son coup de pieds pourtant peu énergique je me retrouvai par terre incapable de me relever, une grande douleur s’étant manifestée au niveau de mes genoux.
Elle s’en aperçu et Louise, son esclave transexuelle, se pencha pour s’inquiéter de mon état. Je fus alors autorisé à me lever et marcher pour faire circuler le sang.
Je ne sais plus combien de temps j’ai ainsi marché, c’est à ce moment-là que j’ai du voir enfin Angela arrivant accompagnée comme je m’y attendais de Frédéric.
Je crois lui avoir bafouillé ma non-disponibilité, oui je lui ai révélé mon forfait en évoquant ma faiblesse : elle acquiesça sur ma faiblesse…
Je me voyais la décevoir pour la première fois mais elle ne me tint pas de propos durs, j’en fus soulagé.
Elle arborait un provoquant god-ceinture et j’imaginais avec amertume qu’elle avait peut-être songé à moi en le mettant.
Je ne sais plus si Messaline m’avait explicitement donné l’ordre de la retrouver après ma balade de santé mais c’est en tout cas ainsi que je l’avais compris, aussi quand j’eu l’impression que mes genoux avaient suffisamment récupéré je me mis en quête de la retrouver avant de me remettre à ses pieds.
Ce fut naturel, je du rendre hommage à ses pieds, lui prouver encore ma docilité, ma soumission…
Avait-elle prévu la chose dès le début, l’a-t-elle improvisée en me voyant si soumis à sa volonté ?
M’a-t-elle d’abord parlé de punition ou demandé si j’étais vraiment maso ?
Peu importe, je la suivi à quatre pattes jusqu’à une de ces alcôves de pierres participant au charme de ce lieu sulfureux ayant pleinement conscience que j’allais y être traité vraiment durement et y souffrir.
L’alcôve se libéra à notre approche, les précédents occupants ayant peut-être senti que ce qui se préparait allait être exceptionnellement sévère, et que l’exceptionnel méritait qu’on lui fasse place.
Résigné à subir ma punition, désireux d’aller jusqu’au bout de celle-ci je n’en menais pourtant pas large, devinant qu’elle serait sans pitié.
Une fois entré elle m’intima l’ordre de retirer mon pantalon en cuir et commença à compter : 1, 2, 3,…
Le pantalon baissé cela ne suffit pas et je du retirer les chaussures pour l’ôter complètement, le compteur continuant à tourner…
Chaussures et pantalon ôtés ce fut le tour des chaussettes… 25, 26, 27.
27, soit 3 au cube, remarque que je me garda bien de faire devinant la suite.
Il me fut donné l’ordre de me positionné allongé sur un banc, dos et fesses offerts, mon string en cuir ne cachant pas grand-chose de ce côté-là.
La suite suivit une règle simple mais redoutable : je devais recevoir des séries de 27 coups avec chacun des multiples instruments que j’avais sur moi : cravache, cravache de dressage, fouet, paddle.
Elle marqua un intérêt particulier pour ce fouet qu’elle jugea de suite avec raison comme n’ayant jamais servi et me demanda si j’acceptai de lui offrir, chose que je ne su refuser bien que sachant ne pas avoir les moyens d’acheter un tel objet de sitôt.
A ces instruments s’ajoutèrent ses talons qui frappèrent mon dos, sans doute aussi ses mains ou celles de collaborateurs (à un moment j’ai cru comprendre qu’elle avait demandé à un de ses esclave de me fesser).
J’ai du compter les coups, pour certaines séries par ordre croissant, pour d’autres par ordre décroissant, j’ai du aussi la remercier à chaque fois d’un « merci maîtresse» (ou « madame » ?) difficile à prononcer quand le rythme s’accélérait.
De toute évidence certains instruments servirent pour plusieurs séries de coups, cela dura longtemps mais si elle commença très durement elle su par moments alterner des coups modérés pour me ménager.
Evaluant l’épreuve subie elle su l’adoucir par des parenthèses aux cours desquelles je du l’embrasser au-dessus des seins et m’enivrer de son parfum, lécher ses jambes, ses cuisses et me troubler au contact de ses effluves intimes.
Par moments elle manifestait son intérêt pour mon cul, il me semble même qu’entre deux séries de coups elle y déposa du lubrifiant. J’ai le souvenir d’avoir sous les coups les moins durs remué mes fesses me mettant dans la posture de la chienne en chaleur que je devinais qu’elle voulait que je sois, que je voulais aussi être entre ses mains ayant en tête la transexualité de son esclave et ce que cela pouvait supposer quant à ses goûts pour la féminisation et peut-être aussi la femellisation.
Quand les derniers coups furent donnés elle répondit à cette attente, me fit me cambrer, offrir mon cul et commença en experte le travail de mon trou, le lubrifiant, le doigtant avec douceur, le forçant progressivement mais sans jamais aller plus loin qu’il n’était en état de supporter, l’excitant pour mieux le faire céder.
Elle n’alla jamais trop loin, elle me fit prendre la bonne position et m’honora grandement en me demandant de tourner la tête vers elle pour un baiser que je n’espérais pas, un baiser animal des plus troublants : merci.
Sa main ne pu entrer complètement en moi mais m’honora longuement le fondement avant de se retirer.
La punition s’était terminée par une récompense mais je demeurais sa possession.
Peut-être est-ce à ce moment qu’elle me demanda de lui offrir une deuxième coupe de champagne, mon portefeuille commençait à paniquer mais je n’ai pas protesté.
Elle me donna l’ordre de la rejoindre près du bar dans ma nouvelle tenue : sans chaussures ni pantalon, portant à la main mes affaires.
Alors que nous étions de nouveau près du bar, sans doute après qu’elle ait bu cette autre flutte de champagne, elle me donna l’ordre de la porter sur mon dos jusqu’au fumoir situé dans la partie supérieure de l’établissement. J’ai tenté alors de lui parler d’Angela qui m’avait fait demander par Frédéric (à moins que ce ne fut une délicate initiative de ce dernier) mais elle ne me laissa pas parler et j’ai eu peur d’insister.
Arrivé au fumoir elle voulu que je l’y suive mais je suis brusquement sorti de ma soumission pour manifester mon net refus : NON je ne m’exposerai pas à la fumée, c’était la seule limite que je lui demandais.
Là encore j’ai voulu de loin lui parler d’Angela mais je ne le pu, elle était trop loin de moi et je n’envisageais pas de crier.
Je redescendis alors, ne sachant plus quoi faire, ne sachant plus comment gérer ce double don que j’avais fait pour cette soirée envers ces deux maîtresses.
Louise me suggéra vicieusement que je n’étais pas son esclave et donc libre de faire ce qui me plaisait, je l’ai soupçonné de vouloir éliminer ainsi un concurrent.
Diégo lui me tint un discours opposé : Messaline semblait m’apprécier et il serait mal venu de ma part de l’abandonner en douce sans lui dire la vérité. Mais comment lui dire ce qu’il en était, je l’avais déjà timidement essayé sans succès alors que j’étais près d’elle or nous étions désormais séparés par le mur de la fumée !
Je la revis rapidement, sans réaliser qu’elle avait sans doute du revenir pieds nus du fumoir, je la revis et me força à lui parler d’Angela à laquelle je devais de me livrer également. Lui ayant demandé ma liberté elle me l’accorda mais alors que je l’accompagnais jusqu’au vestiaire son idée évolua et quitta les lieux en me laissant dans le doute et évoquant sa déception.
Même si mon désir de retrouver Angela pour sa dernière soirée parisienne sachant qu’elle reprenait l’avion le lendemain je vis partir Messaline avec la crainte d’être passé à côté de celle qui aurait pu faire de moi son esclave, Angela étant trop éloignée pour que je puisse trop parier sur elle.
Je devinais que cette punition laisserait des traces que j’espérais, j’ignorais que ce furent ses ongles qui me laisseraient les marques les plus tenaces, marques pour certaines encore visibles une semaine plus tard.