Le jeu du Je
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Samedi 26 septembre 2009
Me regardait-elle vraiment, était-elle vraiment à l’écoute de mon corps, de mes réactions ? N’était-elle pas plutôt dans le jeu, dans une théâtralité qui effaçait l’humain au profit de l’acteur alors que le jeu en question n’en était pas complètement un et que les tortures infligées étaient réelles ? Après avoir connu la douleur lors de flagellations et d’un piétinement de mes mains c’est agenouillé sur un prie-dieu, peu anxieux, voir même désireux de vivre cette épreuve, que j’ai hurlé le dépassement de mes limites, que mon corps s’est propulsé en avant pour fuir la chose avant de s’écrouler sur le sol. Rien à voir avec ce que m’avait fait connaître une semaine avant Messaline, il s’agissait cette fois d’une pénétration brutale, sans aucune considération pour le corps qui la subissait, une pénétration où il s’agissait moins de me faire subir quelque chose que de jouer jusqu’au bout une pièce, un scénario. Quand ce god a forcé l’entrée de mon trou j’ai cru celui-ci sérieusement blessé. Peut-on infliger une telle douleur de cette façon si on agit avec empathie ? Courtisane ? Suivante ? Elève ? Quel nom donner à cette actrice évoluant dans l’entourage de cette célèbre reine du BDSM adulée par nombre de « maîtresses » ? J’ai fait la connaissance ce jour là de vedettes de la « Scène », j’ai aussi découvert ce jour là un niveau de théâtralité qui m’a semblé, peut-être à tort, peu compatible avec mon désir de complicité, mon besoin d’écoute réciproque, d’échange. Il n’est pas impossible que je me livre de nouveau à ce genre de personnes, je suis toujours pathologiquement curieux, néanmoins je vais essayer de porter l’essentiel de mes efforts risque sur des femmes à priori moins dans le paraître et plus dans l’être. J’aime apprendre. J’ai aussi ce jour là connu une torture d’apparence douce mais dont la marque ne disparaît pas aisément et j’aime aussi regarder cette marque évoquant la réalité de cet instant passé, quand bien même il n’aurait pas été qu’heureux.