Tabac : l'Ennemi

Dimanche 1 novembre 7 01 /11 /Nov 16:15
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Rêves sanglants, fantasmes de massacres… n’ayant pas de quoi passer à l’acte je n’ai tué personne mais j’avais la rage hier soir quand m’étant préparé à passer une agréable nuit de laisser-aller halloweenesque, quand ayant affronté la fraîcheur d’une nuit d’hiver et l’hostilité des transports en commun, je constatai que le lieu où je devais passer la nuit ne respectait pas la législation relative à l’interdiction dans les lieux accueillant du public et que je ne pourrais physiologiquement pas y rester.

 

Le videur en rajouta une couche en se foutant de ma gueule : on a dans ces moments là des rêves de racaille.

 

Difficile d’imaginer ces moments là sans les avoir vécus, moments où on a le sentiment de n’avoir pas le droit d’exister pleinement, moments où on est confronté à l’égoïsme froid des autres qui se moquent de votre différence, de votre fragilité.

 

Même pas le temps d’aller au commissariat : je ne voulais pas rater le dernier train qui devait m’éviter de passer la nuit dehors, grelottant car ayant aussi dans l’histoire perdu mon pull.

 


Par Acetos - Publié dans : Tabac : l'Ennemi - Communauté : Se dévoiler, se sentir vivre
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Mardi 29 septembre 2 29 /09 /Sep 22:49

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Récemment une affaire a fait grand bruit dans les médias français : un préfet était accusé d’avoir tenu des propos racistes à l’encontre de membres du personnel d’un aéroport.

Le préfet démis aussitôt de ses fonctions a cependant nié avoir tenu de tels propos.

Il s’agirait donc ici à priori d’un problème « parole contre parole ».

 

N’ayant pas assisté à cette altercation je n’ai aucune révélation à faire, en revanche cette histoire fut l’occasion de me remémorer un fait où je fus hélas directement concerné.

 

 

Il y a quelques années, alors que j’étais encore plus sensible que maintenant à la fumée de cigarette et qu’il m’arrivait souvent d’éviter telle ou telle station de métro ou de RER car la sachant régulièrement enfumée.

 

Je me souviens de la station de métro, Strasbourg Saint-Denis, en descendant rejoindre mon quai j’ai depuis le haut des marches senti l’ennemi : un air fortement vicié par la combustion de cette drogue légale que constitue la cigarette. Tant pis j’y allai, m’exposant à cette saloperie qui m’avait déjà tant fait morfler, à la fois énervé et anxieux.

 

Arrivé sur le quai stupeur : celui-ci était vide à l’exception d’un homme assis qui semblait moins attendre une rame que tuer le temps en sous-sol.

 

Voyant en lui le coupable probable, celui qui pourrissait l’air de ce quai en dépit de la loi et au mépris des autres usagers dont certains pouvaient comme moi subir cela non pas comme une nuisance légère mais comme un poison redoutable, je me dirigeai sans hésitation dans sa direction m’attendant à constater ce que je constatai : il était bien en train de s’en griller une en toute tranquillité, sans la moindre gène.

 

Pas facile d’aborder un type dont l’attitude évoque le fait qu’il n’en a rien à faire du préjudice qu’il pourrait vous causer, c’est encore moins facile quand vous savez que dans votre cas ce préjudice peut être grand et que la société ne le reconnaît pas à sa juste valeur, c’est encore moins facile quand vous devez faire preuve de diplomatie alors que vous bouillonnez de colère.

 

J’ai respiré un grand coup et, me postant devant lui assis, lui ai demandé fermement et « courtoisement » (j’ai appris plus tard que ce terme avait la côte chez les policiers) de bien vouloir éteindre sa cigarette.

 

Refus agressif du type avec en prime une remarque fine sur le fait que je n’étais pas de la police. Faut-il donc être policier pour être respecté ?

 

Conséquence : augmentation de ma colère et certainement visage bien moins conciliant de mon côté. Remarque certainement peu douce de ma part quant à son attitude et son mépris des autres.

 

Conséquence de la conséquence (tout le monde suit ?) : le type se lève brusquement et me donne un violent coup de poing au visage. J’en perds mes lunettes et le peu de confiance que j’avais encore dans les possibilités d’un dialogue.

 

 

Choqué je m’empresse de récupérer mes lunettes et de tirer sur le système d’alarme du quai, pas question de laisser passer cela.

 

C’est alors qu’une rame arrive enfin et que le type essaie d’en tirer partie pour s’enfuir avant l’arrivée des agents de sécurité et de la police.

 

La rame reste bloquée et les passagers comprennent qu’il s’est passé quelque chose.

C’est alors que mon agresseur sort sa botte secrète : oui il m’a agressé mais parce que je l’aurais traité de « sale arabe » !!!!

 

Jamais de ma vie il ne m’est arrivé de prononcer ce genre de chose, de plus, au cas où j’aurais été schizophrène la chose était tout bonnement impossible car je n’avais point remarqué l’origine ethnique de ce butor, il faut dire pour ma défense que je ne m’intéresse d’ordinaire pas beaucoup à ce genre de choses.

 

L’accusation portée avait beau être complètement imaginaire le mal était fait : j’étais désormais stigmatisé comme un salopard de raciste à qui il convenait de manifester sa haine.

 

Les gens se sont mis à me regarder effectivement avec haine, d’autant qu’ils avaient aussi vu en moi l’ignoble victime à cause de laquelle leur rame était retardée.

Des propos agressifs ont fusés à mon égard, mon agresseur ayant réussi son coup au-delà de toutes espérances.

 

Le ton montant, le courage du groupe uni dans la haine aidant, l’horreur monta d’un cran quand un grand gaillard s’avança vers moi.

Peut-être avait-il bu, en tout cas il se présenta comme un ancien légionnaire et m’annonça clairement qu’il allait me tuer.

 

J’ignore ce qu’auraient pensé d’eux-mêmes tous ces braves usagers qui avaient participé à cette dérive haineuse si j’avais été occis en grande partie par leur faute sous leurs yeux par ce monstre, je sais juste que c’est à ce moment critique qu’arriva en courrant policiers et agents de sécurité.

 

Le légionnaire si fier de m’avoir courageusement promis la mort se fit alors tout petit, les passagers si prompts à me huer se turent et mon agresseur fut enfin embarqué après avoir ressorti une deuxième fois sa version des faits.

 

 

Le défaut de misanthropie doit être un signe de dérangement mental, je devrais consulter pour cela.

(n’exagérons pas, j’ai quand même moi aussi un petit fond misanthrope)

 

 

 

 

Par Acetos - Publié dans : Tabac : l'Ennemi - Communauté : Réalités
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Samedi 22 août 6 22 /08 /Août 18:15

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VOLEUR !!!

 

 

Sans me retourner je marchais guidé par la colère et aussi la peur de la stigmatisation accompagnant ce statut que la Société, pour des raisons évidentes, condamne. Formaté à respecter les règles, les lois, il m’est difficile de les braver mais je m’y autorise toutefois quand je ne vois pas d’autres recours.

 

Je ne voyais ici pas d’autre recours possible, mais quand bien même je ne sais pas si mon geste aurait été compris par des tiers qui souvent agissent selon le principe du troupeau, en suivant non pas le fruit de leur réflexion mais l’instinct peu fiable d’une des premières personnes à donner son opinion. Quand bien même j’estimais mon geste juste je craignais qu’il se heurte à un « politiquement correct » qui m’aurait désigné comme le méchant.

 

Mais qu’aurais-je pu faire d’autre, existait-il une alternative autre que celle d’accepter qu’on bafoue ouvertement et la législation en place et mon droit (et celui d’autres personnes dans mon cas) d’aller faire mon marché sans y mettre trop ma santé en péril ?

 

En ne s’excusant pas, en continuant son forfait et en me faisant comprendre qu’il continuerait ainsi, ce vendeur de fruits et légumes se mettait au-dessus de la loi, au-dessus des gens qu’elle a pour fonction de protéger. En agissant ainsi alors que je lui avais expliqué que sa fumée était susceptible de provoquer de graves problèmes de santé et que j’avais d’ailleurs été hospitalisé longuement pour avoir été enfumé il niait par ailleurs violemment implicitement mon existence.

 

 

 

Que faire ?

 

Appeler la police ? Mais celle-ci se serait-elle déplacé alors que la délinquance tabagique a pendant si longtemps pu s’exercer ouvertement sans réaction des autorités et  aurait-elle pu de toute façon constater le délit ?

En venir aux mains ?

J’en suis venu à l’acte : déclarer colérique que je ne lui paierai pas les 6€ de ses 4 misérables melons et m’en suis allé, l’acte commis en ayant la satisfaction d’avoir trouvé la juste réponse.

 

 

 

 

Ayant été formaté dans le respect des lois et ayant été particulièrement sensibilisé au « tu ne voleras pas » il me fut dur d’entendre quelques (2 ? 10 ? 100 ?... ?)  secondes plus tard une voix crier « Au voleur !», il peut être difficile d’aller à l’encontre de ses formatage même quand on l’estime nécessaire et je ne peux m’empêcher de ressentir une sorte de honte, comme quoi toute honte n’est pas juste (mais ça on le savait déjà).

 

Question : cet enfumeur déliquant a-t-il ensuite éprouvé un quelconque sentiment de honte ou de remord ?

 

 

Défendre ma vie valait bien quelques melons pris sur l’adversaire.

 

 

 

P.S. : Si jamais certains doutent de la chose : oui une très courte exposition à la fumée de cigarette peut générer des accidents létaux.

P.S.2 : Les melons étaient bons.

Par Acetos - Publié dans : Tabac : l'Ennemi - Communauté : Réalités
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Mardi 18 août 2 18 /08 /Août 18:03

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Le dernier train a eu le bon goût de ne pas me rater et j’ai pu me livrer à une nuit d’abandon.

 

Le lieu ne m’était pas encore connu et j’appréhendais une fois de plus le fait que je serai peut-être obligé de le quitter et de m’en retourner dans mon lointain « chez moi » au milieu de la nuit, interdit de séjour pour la pire des causes : hypersensibilité à la fumée de tabac.

 

Des années à vivre comme un paria et ce n’est que depuis 2008 que je peux enfin jouir de lieux supposés ouverts à tous, de lieux sans lesquels une vie sociale relève de l’exploit. Mais qui donc peut comprendre cela ? Apparemment bien peu de monde, beaucoup hochent la tête mais ces hochements semblent n’être souvent que de complaisance et ne correspondant pas à une vraie compréhension.

 

En 2009, alors que la loi Evin de 1992 a été renforcée par un décret s’appliquant depuis le 1er janvier 2008 dans les lieux accueillant du publique, il m’arrive encore d’être  confronté à ce non-respect qui s’avère être une violence terrible à laquelle je ne peux répondre sans prendre le risque d’y opposer d’autres formes de violence bien plus susceptibles d’être pénalement sanctionnées.

 

Depuis 2008 il m’arrive encore de renoncer à me rendre à des soirées m’attirant pourtant terriblement pour ne pas m’exposer à connaître une nième fois la pénible expérience d’une perspective de fête se concrétisant en une débâcle amère.

 

Samedi dernier mon angoisse n’a pas précédée de débâcle et si ce n’était pas une grand-messe, si la musique n’était pas toujours à la hauteur de mes espérance et que je ne suis pas complètement entré en transe, emporté par une forme de folie libérant le corps d’un esprit trop formaté, j’ai tout de même pu faire le vide et en suis sorti rempli de celui-ci, zen d’avoir pu me purger d’un peu de ma violence intérieure.

Par Acetos - Publié dans : Tabac : l'Ennemi - Communauté : Réalités
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