VIH : une vie à positiver

Vendredi 13 novembre 5 13 /11 /Nov 16:42
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Hasards.

 

Sortant d’une célèbre boutique d’articles SM j’ai trouvé son bouquin, quelques jours après j’achetai un DVD de son film au hasard d’une balade près d’un restaurant qui fut théâtre d’une anecdote DS qu’on me rapporta.

 

Mais moins que son attrait pour le BDSM c’est sa séropositivité dont il rempli en urgence son œuvre qui le rendit célèbre, œuvre que l’on savait celle d’un mort en sursis.

 

 

Le hasard n’a pas mis entre mes mains le livre éponyme du film « Les nuits fauves », mais son premier ouvrage : « Condamné amour ».

 

Ce livre dégouline de l’urgence d’écrire. Si je n’ai pas trouvé le résultat esthétiquement fabuleux je me suis en revanche retrouvé dans ce besoin désespéré que j’ai deviné de survivre par ses mots, son œuvre, quitte à ce que cette dernière soit bâclée.

 

Je me suis retrouvé dans ce que j’ai perçu de son besoin d’écrire ?

Oui et non, les réponses devraient toujours être normandes.

 

Bien que séropositif depuis fort longtemps ce n’est que récemment que j’ai vraiment senti la proximité de la mort suite à un accident cardio-vasculaire et c’est certainement cette proximité qui m’a fait ouvrir ce blog pour que tout ne meurt pas le jour, peut-être lointain finalement, où je partirai.

L’urgence dans mon cas est aussi une urgence de pouvoir témoigner d’un certain vécu avant qu’il ne s’efface trop de ma mémoire. C’est pourquoi par exemple j’ai ce 11 novembre pondu un article évoquant cette association que je fais entre « poilus de 14-18» et « dinosaures du VIH », j’ai pondu cet article en urgence sans trop chercher à le peaufiner car je tenais à laisser une trace de cette vision de moi et d’autres au vécu viral proche du mien.

 

Je viens de finir le livre, je n’ai pas encore revu le film.

 

Souvenir : alors que je sortais de la salle de cinéma où je venais de découvrir ce film placé sous le sceau d’un virus redouté dont je me savais déjà porteur, j’ai été abordé par un groupe de jeunes (je devais encore l’être et surtout le paraître à l’époque) se présentant comme amis de Romane Bohringer et souhaitant recueillir mes impressions. Je ne sais plus ce que je leur ai répondu, je ne sais plus si je me suis ou pas dérobé, je crois m’être demandé si Romane aurait accepté de passer une nuit avec moi connaissant mon statut après avoir connu la gloire cinématographique grâce à ce virus qui me détruisait.

 

 

 

La lecture de ce film, les images confuses que ma mémoire a conservées du film, ce que j’ai lu suite à cela sur lui m’ont fait me demander quel accueil médiatique il aurait eu aujourd’hui et si par exemple notre présent ministre de la culture aurait pris sa défense sous prétexte que c’est un artiste.

Je ne veux pas en dire plus là car si le film était je crois auto-biographique (à vérifier) je ne l’ai plus assez en tête, enfin le livre « Condamné amour » n’est clairement pas une auto-biographie même si il y a mis de toute évidence énormément de son intimité.

 

J’ai le souvenir d’un papier intelligemment écrit qui évoquait en particuliers l’évolution des mœurs, l’évolution du politiquement correct, de ce que la société accepte ou pas selon les époques et de la rapidité de certaines évolutions. Je vais tenter de retrouver ce papier et me payer alors un magnifique copier/coller.

Par Acetos - Publié dans : VIH : une vie à positiver - Communauté : Réalités
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Mercredi 11 novembre 3 11 /11 /Nov 17:27
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La grande guerre des séropositifs au VIH.

 

 

C’est aujourd’hui le 11 novembre, jour de commémoration de la « grande guerre », occasion de beaucoup de choses, en particulier occasion pendant des années pour les anciens poilus de songer à cette guerre traumatisante les ayant marqués à jamais.

 

Non les séropositifs n’ont pas connu l’horreur des tranchées et si ils ont combattu c’était souvent en premier pour eux-mêmes, et puis est-il vraiment juste de parler ici de combat ?

 

J’écris aujourd’hui quelques lignes sur nous car voilà des années que je nous associe pourtant à ces poilus aux combats si différents des nôtres.

 

Quand je dis « nous » j’évoque les séropositifs qui ont connu, qui ont vécu les débuts du sida de l’intérieur, ces séropositifs qui se savaient déjà porteur du virus en ces années où aucun traitement efficace existait, en ces années où porter le virus était porter la mort, la sienne et peut-être aussi celle des autres.

 

En ces années beaucoup portaient seuls ce fardeau, beaucoup le cachaient, beaucoup vivaient cette mort intime sans pouvoir l’exprimer.

 

Le VIH était un terrible fléau intime, une saloperie qui vous rongeait de l’intérieur, un truc pas visible et pourtant d’une terrible violence destructrice.

 

Il est des choses difficiles à dire à ceux qui ne les ont pas connus, le VIH de ces années là est de celles-ci tout comme devaient l’être certaines atrocités de 14-18.

 

 

Tout comme les poilus ayant assisté aux commémorations se savaient être des survivants nous nous savons nous aussi survivants.

 

Tout comme les poilus l’ont été de la « grande guerre » beaucoup de séropositifs ayant survécu aux débuts du sida ont gardé de ces années une forme de trauma.

 

Pas facile de parler de choses dures, choses de guerre ou de maladie, d’autant moins facile d’en parler qu’on sait qu’il est difficile de pouvoir les écouter.

 

Mais ce qui me fait le plus associer les poilus à nous les dinosaures du VIH est le fait que nous évoquons souvent notre vécu avec la maladie, notre trauma, comme si il emplissait toute notre vie, comme si c’était tout ce qui nous restait.

Non le séropositif de base ne parle pas que de son virus, moi y compris, mais j’ai ce fort sentiment que nous attendons souvent inconsciemment une forme de reconnaissance quant à notre vécu singulier.

 

 

Je culpabilise un peu d’écrire ici encore sur le VIH, c’est aujourd’hui la journée des poilus, c’est la journée d’autres souffrances.

 

Par Acetos - Publié dans : VIH : une vie à positiver - Communauté : Se dévoiler, se sentir vivre
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Jeudi 5 novembre 4 05 /11 /Nov 19:50
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La fin de l’interdiction d’entrée des séropositifs au VIH sur le sol étatsunien est pour bientôt ainsi que l’a publiquement annoncé le président Obama.

 

A ma grande surprise j’ai été confronté à une réaction d’un autre âge d’une personne n’y voyant pas une bonne nouvelle et rétorquant qu’une telle mesure ne pouvait que favoriser la prolifération de l’affreux virus.

 

????

 

Positivons : cette réaction sera l’occasion de rappeler, ou plutôt d’apprendre, à certains, les conséquences de l’interdit qui est en train d’être aboli aux EU.

 

 

Tout d’abord une vérité mal connue : il y a séropositif et séropositif.

Tous les séropositifs au VIH ne sont pas également contaminants, (très) loin de là.

La période où une personne est la plus contaminante correspond souvent aux débuts de sa séropositivité alors qu’une personne séropositive sous traitement efficace répond souvent aux critères suisses de non-transmissibilité du VIH.

 

Dit autrement : les personnes les plus contaminantes ignorent souvent leur séropositivité alors que les séropositifs sous traitement ne sont peut-être parfois plus du tout contaminants.

 

Jusqu’à aujourd’hui les Etats-Unis (d’Amérique…) interdisaient aux personnes séropositives au VIH d’entrer sur leur territoire. Cet interdit connaissait quelques rares exceptions (invitation à une gay pride…) mais généralement la personne séropositive sous traitement voulant entrer dans ce pays (pour visiter des amis, faire du tourisme,…) malgré cet interdit avait 2 solutions :

 

1) cacher d’une façon ou une autre ses médicaments en espérant passer entre les mailles du filet (avec la réputation de dureté de l’administration américaine cette stratégie était un peu stressante),

2) suspendre son traitement durant son temps de présence sur le territoire des EU.

 

La deuxième solution était souvent employée et avait normalement pour conséquence de voir le virus de nouveau proliférer dans le sang du séropositif et de le rendre plus contaminant (voir contaminant tout court si il répondait auparavant aux critères suisses de non transmissibilité).

 

Outre les conséquences pour la santé du séropositif condamné à un tel choix cette interdiction avait donc pour principal effet de rendre plus contaminants les individus se sachant séropositifs entrant aux Etats-Unis, pour ceux qui ignoraient leur sérologie cela n’avait bien évidemment aucun impact : ils demeuraient parmi les plus contaminants.

 

Maintenant à ce premier effet s’en ajoutait un autre : une peur accrue que sa séropositivité soit connue, peur qui ne pouvait qu’accroître le risque de voir des gens taire leur sérologie à d’éventuels partenaires sexuels…

 

 

 

Le VIH est transmissible mais pas contagieux, aussi à moins d’envisager que des hordes de séropositifs américanophobes souhaitent envahir le pays du ketchup pour en contaminer la population à grands coups d’orgies sexuelles et d’échanges de seringues il n’y avait aucune raison de maintenir cet interdit (d’autant qu’un américanophobe ayant ce genre d’idée arrêterait spontanément son traitement pour être un minimum contaminant et ne serait de toute façon pas inquiété par l’interdiction d’entrée).

 

 

 

http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5jiWfp2xdHKFT1AxAlvrYzPD5pihQ

 

 

 

Obama va lever l'interdiction faite aux séropositifs d'entrer aux Etats-Unis

WASHINGTON — Les séropositifs vont pouvoir se rendre aux Etats-Unis à partir de début 2010. Le président Obama a annoncé vendredi qu'il finaliserait lundi l'ordre levant l'interdiction d'entrer sur le territoire américain qui les visait depuis 22 ans, bouclant ainsi un processus entamé par son prédécesseur George W. Bush.

Barack Obama a précisé que l'interdiction édictée en 1987 serait levée juste après le Nouvel An. Onze autres pays dans le monde refoulent les étudiants, touristes, voyageurs ou immigrants porteurs du virus du SIDA. Il s'agit de l'Arménie, du Bruneï, de l'Irak, de la Libye, de la Moldavie, d'Oman, du Qatar, de la Russie, de l'Arabie saoudite, de la Corée du Sud et du Soudan, selon l'association Immigration Equality.

Du fait de cette loi, les Etats-Unis n'ont plus accueilli de conférence internationale sur le SIDA depuis 1993.

La levée de l'interdiction "est un pas qui sauvera des vies" en encourageant le dépistage du VIH, a estimé M. Obama. "Si nous voulons être les meneurs de la lutte mondiale contre le VIH/SIDA, nous devons agir comme tels", a-t-il déclaré lors de la signature à la Maison Blanche de la prorogation du programme Ryan White.

Ce programme fournit depuis 1990 des soins, traitements et services à environ un demi-million de personnes séropositives et malades du SIDA disposant de faibles revenus pour la plupart.

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre française de la santé et des sports, a salué la décision "d'une grande humanité" qu'elle dit avoir défendue à maintes reprises auprès des autorités américaines. "Ce n'est pas en excluant les malades du sida qu'on lutte contre la maladie mais en les intégrant dans la société" a-t-elle souligné.

 

 

 

Par Acetos - Publié dans : VIH : une vie à positiver - Communauté : Se dévoiler, se sentir vivre
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Vendredi 30 octobre 5 30 /10 /Oct 01:16

 


The Wall - BERLIN 1990

 

 

Coïncidence de l’actualité : cela survient au moment même où on commémore la chute du mur de Berlin.

 

 

Certes je n’ai sans doute jamais désiré étudier des américains dans leur environnement naturel autant que les allemands de l’est de base désiraient approcher des capitalistes mais c’est quand même une nouvelle que j’ai longtemps espérée.

 

J’avais beau savoir celle-ci imminente j’ai l’impression d’une nouvelle ère qui s’ouvre pour moi et d’autres.

 

Vais-je me précipiter vers ce pays qui nous a rejetés pendant si longtemps ? Vais-je en profiter pour revoir cet ancien camarade de fac partit vivre son rêve américain ?

Vais-je m’envoler pour New-York sur les traces de Jeanne de Berg, pour vivre la ville d’Angela, voir espérer l’y croiser, l’y rencontrer, l’y retrouver ?

 

Vais-je me risquer à jouer l’ethnologue dans cette Amérique conservatrice imprégnée de superstitions ?

 

Air France aurait annoncé une baisse importante de ses tarifs pour ce Nouveau Monde, heureuses coïncidences.

 

 

Ce que ce mur m’interdisait mérite-t-il une traversée d’océan ?

http://fr.news.yahoo.com/4/20091030/twl-usa-sida-obama-bd5ae06.html

 

http://www.lexpress.fr/actualites/2/obama-abroge-l-interdiction-d-entree-aux-usa-des-seropositifs_825300.html

 

http://www.lexpress.fr/actualites/1/porteurs-du-sida-mesure-lundi-pour-lever-l-interdiction-d-entree-aux-usa_825289.html

Par Acetos - Publié dans : VIH : une vie à positiver - Communauté : Se dévoiler, se sentir vivre
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Dimanche 18 octobre 7 18 /10 /Oct 18:19
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Ma libido étant à plat depuis trop longtemps la mise en place d’un morceau de latex suffit presque toujours à assassiner la moindre érection.

 

Oui mais tu remplis brillamment les critères suisses de non-transmissibilité du VIH Acetos!

 

http://premiereligne.ch/blog/2008/03/07/bonne-nouvelle-pour-de-nombreuses-personnes-seropositives/

 

 

Oui mais qui connaît ces critères en dehors de rares initiés ?

Qui va croire en ces critères si il n’en a pas entendu parler à la télévision ?

Et puis nous sommes en France, pas en Suisse, or dans l’Hexagone je demeure contaminant, le risque de contamination dépendant du pays dans lequel on se trouve. Pour des pratiques hexagonales je suis donc dans l’obligation quasi-légale de continuer à mettre un machin censé assurer ma partenaire un risque nul de contamination.

Les critères suisses de non-transmissibilité du VIH ne correspondent pas en effet à un risque nul dans le sens mathématique du terme, juste à un risque négligeable, à un niveau de risque de contamination infiniment inférieur à celui du risque d’explosion de la plus sûre de nos centrales nucléaires : le lobby du nucléaire existe, pas celui des séropositifs répondants aux critères de non-transmissibilité du VIH…

 

Mais au-delà des considérations nationales j’ai aussi trop subit des années de lavage de cerveau sur le thème du « tu ne transmettras pas ton virus », lavage de cerveau m’ayant fait développer une attitude pathologique de prudence excessive, pour pouvoir aujourd’hui admettre facilement ma non-dangerosité quand bien même des autorités médicales la reconnaîtraient officiellement.

 

 

Ainsi tant que ma libido est détruite, tant qu’il m’est impossible de pouvoir sereinement avoir des rapports libres de latex avec une partenaire séronégative, je n’ai d’autre alternative pour faire vivre mon vit dans un accueillant orifice (con ou pas) que de trouver une partenaire également touchée par ce foutu virus.

 

 

 

J’avais passé une annonce, elle y avait répondu.

 

D’emblée nous nous savions tous deux porteurs du VIH, d’emblée nous savions que la capote ne serait pas là pour gâcher, voir interdire la fête si de festives envies coquines devaient se manifester.

 

Oui mais…

 

Elle se disait elle aussi avoir une libido défaillante et nous nous étions promis de ne point insister lourdement si jamais cette rencontre devait aboutir à des moments intimes.

 

Avant qu’elle ne vienne chez moi je ne connaissais d’elle que des mots et deux photos de son visage, sa voix m’était inconnue tout comme son langage corporel.

 

Quand je la vis enfin je ne fus surpris ni positivement ni négativement.

 

Je ne la trouvais pas repoussante ni spécialement attrayante : elle m’indifférait.

 

Une courte journée pour approfondir la découverte de l’autre : nous avions indubitablement beaucoup de points communs.

Courte journée qui ne me la rendit pas désirable.

 

Heure du coucher.

Le moment de nous souhaiter une bonne nuit était venu, l’occasion de tester nos capacités à nous laisser animalement aller l’un avec l’autre aussi.

Petit pas, petit geste, timide réponse,…  le grand lit n’était pas bien loin et accueillit nos ébats… animaux.

 

Pas de capote, non, pas d’affreux latex pour nous interdire le contact charnel.

 

J’ai aimé ce contact oublié des muqueuses gorgées de désirs, j’ai aimé ressentir mon membre se frotter au plaisir de l’autre.

 

Oui j’ai éprouvé un certain plaisir animal, oui mais…

Oui mais ce fut là encore malgré tout une corvée : je n’arrivais pas à vraiment l’aimer, l’empathie se refusait à moi et ne me donnait point cette énergie qui permet de puiser son plaisir dans celui de l’autre.

Dans un lointain passé je pouvais aimer le temps d’une nuit, là je n’ai point su mettre d’amour, même éphémère, dans nos rapports.

 

Au petit matin, ayant sans doute remarquée mon érection, elle insista pour recommencer. J’étais exténué et la maudit de m’avoir réveillé, privé de précieuses heures de sommeil. J’avais une érection mais qu’une envie : dormir !

Je l’aurais un peu aimée sans doute aurais-je pu surmonter ma fatigue pour la satisfaire, mais je n’éprouvais rien, juste de l’agacement et l’envie d’être seul.

 

 

J’ai pu copuler sans sentiments, mais sans empathie l’acte devient vite une corvée.

 

Oui j’ai éprouvé mille fois plus de plaisir à donner la cravache à une femme y prenant goût où à subir les supplices d’une cruella complice que de commettre un acte sexuel duquel je me sentais absent bien qu’en en étant un acteur forcé

 

 

Par Acetos - Publié dans : VIH : une vie à positiver - Communauté : Réalités
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