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Samedi 26 septembre 2009
Me regardait-elle vraiment, était-elle vraiment à l’écoute de mon corps, de mes réactions ?
N’était-elle pas plutôt dans le jeu, dans une théâtralité qui effaçait l’humain au profit de l’acteur alors que le jeu en question n’en était pas complètement un et que les tortures infligées
étaient réelles ? Après avoir connu la douleur lors de flagellations et d’un piétinement de mes mains c’est agenouillé sur un prie-dieu, peu anxieux, voir même désireux de vivre cette
épreuve, que j’ai hurlé le dépassement de mes limites, que mon corps s’est propulsé en avant pour fuir la chose avant de s’écrouler sur le sol. Rien à voir avec ce que m’avait fait connaître une
semaine avant Messaline, il s’agissait cette fois d’une pénétration brutale, sans aucune considération pour le corps qui la subissait, une pénétration où il s’agissait moins de me faire subir
quelque chose que de jouer jusqu’au bout une pièce, un scénario. Quand ce god a forcé l’entrée de mon trou j’ai cru celui-ci sérieusement blessé. Peut-on infliger une telle douleur de cette façon
si on agit avec empathie ? Courtisane ? Suivante ? Elève ? Quel nom donner à cette actrice évoluant dans l’entourage de cette célèbre reine du BDSM adulée par nombre de
« maîtresses » ? J’ai fait la connaissance ce jour là de vedettes de la « Scène », j’ai aussi découvert ce jour là un niveau de théâtralité qui m’a semblé, peut-être à
tort, peu compatible avec mon désir de complicité, mon besoin d’écoute réciproque, d’échange. Il n’est pas impossible que je me livre de nouveau à ce genre de personnes, je suis toujours
pathologiquement curieux, néanmoins je vais essayer de porter l’essentiel de mes efforts risque sur des femmes à priori moins dans le paraître et plus dans l’être.
J’aime apprendre. J’ai aussi ce jour là connu une torture d’apparence douce mais dont la
marque ne disparaît pas aisément et j’aime aussi regarder cette marque évoquant la réalité de cet instant passé, quand bien même il n’aurait pas été qu’heureux.
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Nuit du vendredi 18 au samedi 19 septembre 2009
Ignorant le prix à payer pour cette libération envers Messaline je redescendis
les marches vers les caves, vers Angela que je redoutais d’avoir blessée par mon attitude volage.
Je la trouvai aisément sur les marches que François m’avait indiquées plus tôt.
Elle n’arborait plus une mine conquérante, son visage semblait trahir des pointes de lassitude, de déception peut-être.
Est-ce vanité que de croire qu’elle fut heureuse de me retrouver ?
Je vais être vaniteux : je crois que ma présence lui fit du bien.
Alors que je la retrouvai elle venait de donner un ordre simple à un « soumis », juste l’ordre de se tenir agenouillé dans l’alcôve même où j’avais
subis mon châtiment. Ce « soumis » la croyant partie s’empressa de se relever alors qu’elle l’observait depuis l’escalier, cachée à sa vue. Je compris sa déception, je compris aussi à
quel point rencontrer un homme qui comme moi parvient à s’offrir doit apporter à ces femmes.
Nous avons parlé, de ces déceptions, de choses et d’autres, de ma punition. A ce sujet elle me révéla y avoir assisté et l’avoir trouvée impressionnante. J’ai
été terriblement flatté qu’Angela elle-même puisse avoir été impressionnée par cette punition.
J’étais de nouveau à ses pieds, de nouveau offert à elle, pour la subir, lui parler, l’écouter, la caresser, pour tout ce qui aurait pu lui faire
plaisir.
Je ne sais plus si je lui ai encore parler d’Elle, peut-être pas, je m’étais déjà épanché sur mon autre amour, tendre celui-là et n’ai sans doute pas osé trop
insister.
A ma grande déception elle avait retiré son god-ceinture et j’abandonnai l’espoir qu’elle me possède cette nuit-là.
Nous descendîmes vers la proche piste de danse où elle voulut s’installer sur un cheval de bois que nous essayâmes de déplacer pour qu’elle ne soit pas gênée
par le mur proche.
Echec : il est des chevaux de bois têtus desquels celui-ci faisait partie.
Je lui servi alors de siège, j’étais heureux qu’elle ose encore jouer avec moi, fier aussi.
Elle me cravacha peut-être, ma mémoire est défaillante.
A ses pieds je lui manifestais mon désir de lui prouver ma soumission, à ses pieds je lui disais des yeux qu’elle pouvait oser ce qui lui conviendrait
d’oser.
Elle osa.
Elle osa s’essayer (était-ce ou pas la première
fois pour elle aussi) à un jeu dont je ne me serais pas cru capable peu de temps avant, un jeu dangereux et redoutable, un jeu que je voyais avant même de le vivre comme le summum des épreuves
masochistes.
Elle me fit mettre à quatre pattes, les fesses écartées, mes parties intimes n’ayant que le string pour les protéger.
Elle me fit mettre à quatre pattes et je devinais tout en désirant ce qui allait suivre alors même que je voyais ceci comme une apothéose inatteignable,
irréalisable ou du moins à ne pas réaliser.
Elle me fit mettre à quatre pattes et commença à me flatter les parties avec ses chaussures.
Les flatter ou les tester ?
Les deux certainement.
La pointe des chaussures se fit de moins en moins douce et commença ce qui devait arriver : des coups prirent le relais et Angela s’appliqua à me faire
subir un « ballbusting » sans trucages, une de ces épreuves que l’on peut voir sur certaines vidéos extrêmes circulant sur le net.
Angela avait beau m’avoir déjà fait souffrir je n’arrivais que difficilement à réaliser qu’elle puisse faire tout ceci avec autant d’aisance.
Plié en deux par la douleur de certains coups je priais la fin de ce supplice, redoutant le prochain coup avec une furieuse tentation de m’y
soustraire.
Je serais incapable de dire combien de coups elle me porta, je sais juste que j’alla encore une fois jusqu’au bout, fier et heureux de l’avoir
satisfaite.
Je ne me souviens plus de la suite, la fin de la soirée ne devait plus être très loin, elle fut de nouveau fatiguée et s’en alla une fois encore accompagnée de
François rejoindre son hôtel dans le Quartier Latin.
Elle reprit l’avion pour New York et 2 jours plus tard je reçu son premier message dans ma boîte aux lettres, son premier et pour l’instant unique
message.
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Nuit du vendredi 18 au samedi 19 septembre 2009
Je m’étais préservé.
J’avais annoncé fièrement lors du repas de « before » de la soirée du lendemain que je m’étais
déjà offert pour la nuit qui s’annonçait et que je comptais me présenter à ma tourmenteuse vierge de marques.
Redoutant de la faire attendre j’ai tôt salué mes forts sympathiques voisins de table dont j’avais fait la
connaissance peu avant lors de ma tournée des magasins.
Ce fut vers l’heure du crime que j’entrai dans les caves, que je m’y harnachai dans l’attente du
sacrifice.
Ce fut vers l’heure du crime que tout commença.
Encadrée de ses esclaves cette maîtresse à la beauté animale me salua d’un « bonsoir monsieur le
dominateur » faisant référence à cette erreur de jugement que j’avais commis la semaine précédente en lui demandant de quel côté de la cravache elle se trouvait…
J’ai déjà oublié les mots insignifiants que je lui répondis mais je sais avoir omis lui parler de celle à
laquelle je devais consacrer ma nuit.
Aux alentours de minuit j’avais sans doute déjà fauté.
Impatient de retrouver ma complice je parcouru les caves, inspectant avec espoir chacune de ses zones
d’ombre. Angela n’était pas là, elle n’était pas encore arrivée et si j’étais soulagé de ne pas devoir la rencontrer déjà occupée avec quelqu’un d’autre j’étais aussi désemparé, ne sachant plus
quoi faire de ma carcasse.
La piste de danse était déserte et ne promettait pas de se remplir au son d’une musique inexistante. Me
trémoussant sur une musique imaginaire j’ai tenté de tuer le temps, de souffrir l’attente.
L’épreuve se révéla trop dure.
Je quittais lentement la salle de danse pour rejoindre celle du bar quand je revis Messaline. Lâche j’en
profitai pour lui exprimer mes excuses de l’avoir offensée en ne l’ayant pas reconnue de suite comme « maîtresse ».
Ce fut rapide : attendait-elle ce moment, s’y était-elle préparée ou bien sa capacité d’improvisation
fut-elle déterminante ?
Je me retrouvai aussitôt à ses pieds, subjugué et n’osant plus rien dire ni faire.
Naturellement à quatre pattes je du la suivre près du bar et lui offrir une flutte de champagne avant de
demeurer agenouillé tête baissée un long moment, long moment durant lequel je ne la vis plus, long moment durant lequel j’étais sous la garde de sa blonde esclave transexuelle qui su me remettre
à ma place les rares moments où ma tête se relevait légèrement afin de savoir où se trouvait ma bourrelle du moment et aussi afin de tenter de savoir si Angela était enfin là. Angela
« enfin » ou déjà là ? Je n’étais plus trop certain de vouloir sa présence alors que je n’étais plus libre, je ne voulais pas la décevoir et pourtant m’étais mis dans une posture
où je ne m’appartenais plus, où il ne m’appartenait plus de la satisfaire.
Agenouillé jetant ici ou là des coups d’œil furtifs et limités du fait de ma position j’allégeais
l’épreuve en laissant reposer mon postérieur sur mes grosses chaussures, j’espérais aussi alléger l’attente avec des tentatives de semi-sommeil mais n’y parvins pas.
Ce fut long, très long à mes yeux et je me cru abandonné ne voyant ni n’entendant Messaline jusqu’à ce
qu’un coup de pied me fit basculer et réaliser sa présence toute proche.
Elle avait visiblement joui du spectacle de mon attente agenouillée se sachant invisible à mes yeux et
avait pu durant tout ce temps constater ma motivation tout en réfléchissant à la punition qu’elle pourrait ensuite m’infliger pour marquer définitivement dans mon esprit son statut de
dominatrice, pour « laver l’affront ».
Déstabilisé par son coup de pieds pourtant peu énergique je me retrouvai par terre incapable de me
relever, une grande douleur s’étant manifestée au niveau de mes genoux.
Elle s’en aperçu et Louise, son esclave transexuelle, se pencha pour s’inquiéter de mon état. Je fus alors
autorisé à me lever et marcher pour faire circuler le sang.
Je ne sais plus combien de temps j’ai ainsi marché, c’est à ce moment-là que j’ai du voir enfin Angela
arrivant accompagnée comme je m’y attendais de Frédéric.
Je crois lui avoir bafouillé ma non-disponibilité, oui je lui ai révélé mon forfait en évoquant ma
faiblesse : elle acquiesça sur ma faiblesse…
Je me voyais la décevoir pour la première fois mais elle ne me tint pas de propos durs, j’en fus
soulagé.
Elle arborait un provoquant god-ceinture et j’imaginais avec amertume qu’elle avait peut-être songé à moi
en le mettant.
Je ne sais plus si Messaline m’avait explicitement donné l’ordre de la retrouver après ma balade de santé
mais c’est en tout cas ainsi que je l’avais compris, aussi quand j’eu l’impression que mes genoux avaient suffisamment récupéré je me mis en quête de la retrouver avant de me remettre à ses
pieds.
Ce fut naturel, je du rendre hommage à ses pieds, lui prouver encore ma docilité, ma
soumission…
Avait-elle prévu la chose dès le début, l’a-t-elle improvisée en me voyant si soumis à sa
volonté ?
M’a-t-elle d’abord parlé de punition ou demandé si j’étais vraiment maso ?
Peu importe, je la suivi à quatre pattes jusqu’à une de ces alcôves de pierres participant au charme de ce
lieu sulfureux ayant pleinement conscience que j’allais y être traité vraiment durement et y souffrir.
L’alcôve se libéra à notre approche, les précédents occupants ayant peut-être senti que ce qui se
préparait allait être exceptionnellement sévère, et que l’exceptionnel méritait qu’on lui fasse place.
Résigné à subir ma punition, désireux d’aller jusqu’au bout de celle-ci je n’en menais pourtant pas large,
devinant qu’elle serait sans pitié.
Une fois entré elle m’intima l’ordre de retirer mon pantalon en cuir et commença à compter : 1, 2,
3,…
Le pantalon baissé cela ne suffit pas et je du retirer les chaussures pour l’ôter complètement, le
compteur continuant à tourner…
Chaussures et pantalon ôtés ce fut le tour des chaussettes… 25, 26, 27.
27, soit 3 au cube, remarque que je me garda bien de faire devinant la suite.
Il me fut donné l’ordre de me positionné allongé sur un banc, dos et fesses offerts, mon string en cuir ne
cachant pas grand-chose de ce côté-là.
La suite suivit une règle simple mais redoutable : je devais recevoir des séries de 27 coups avec
chacun des multiples instruments que j’avais sur moi : cravache, cravache de dressage, fouet, paddle.
Elle marqua un intérêt particulier pour ce fouet qu’elle jugea de suite avec raison comme n’ayant jamais
servi et me demanda si j’acceptai de lui offrir, chose que je ne su refuser bien que sachant ne pas avoir les moyens d’acheter un tel objet de sitôt.
A ces instruments s’ajoutèrent ses talons qui frappèrent mon dos, sans doute aussi ses mains ou celles de
collaborateurs (à un moment j’ai cru comprendre qu’elle avait demandé à un de ses esclave de me fesser).
J’ai du compter les coups, pour certaines séries par ordre croissant, pour d’autres par ordre décroissant,
j’ai du aussi la remercier à chaque fois d’un « merci maîtresse» (ou « madame » ?) difficile à prononcer quand le rythme s’accélérait.
De toute évidence certains instruments servirent pour plusieurs séries de coups, cela dura longtemps mais
si elle commença très durement elle su par moments alterner des coups modérés pour me ménager.
Evaluant l’épreuve subie elle su l’adoucir par des parenthèses aux cours desquelles je du l’embrasser
au-dessus des seins et m’enivrer de son parfum, lécher ses jambes, ses cuisses et me troubler au contact de ses effluves intimes.
Par moments elle manifestait son intérêt pour mon cul, il me semble même qu’entre deux séries de coups
elle y déposa du lubrifiant. J’ai le souvenir d’avoir sous les coups les moins durs remué mes fesses me mettant dans la posture de la chienne en chaleur que je devinais qu’elle voulait que je
sois, que je voulais aussi être entre ses mains ayant en tête la transexualité de son esclave et ce que cela pouvait supposer quant à ses goûts pour la féminisation et peut-être aussi la
femellisation.
Quand les derniers coups furent donnés elle répondit à cette attente, me fit me cambrer, offrir mon cul et
commença en experte le travail de mon trou, le lubrifiant, le doigtant avec douceur, le forçant progressivement mais sans jamais aller plus loin qu’il n’était en état de supporter, l’excitant
pour mieux le faire céder.
Elle n’alla jamais trop loin, elle me fit prendre la bonne position et m’honora grandement en me demandant
de tourner la tête vers elle pour un baiser que je n’espérais pas, un baiser animal des plus troublants : merci.
Sa main ne pu entrer complètement en moi mais m’honora longuement le fondement avant de se
retirer.
La punition s’était terminée par une récompense mais je demeurais sa possession.
Peut-être est-ce à ce moment qu’elle me demanda de lui offrir une deuxième coupe de champagne, mon
portefeuille commençait à paniquer mais je n’ai pas protesté.
Elle me donna l’ordre de la rejoindre près du bar dans ma nouvelle tenue : sans chaussures ni
pantalon, portant à la main mes affaires.
Alors que nous étions de nouveau près du bar, sans doute après qu’elle ait bu cette autre flutte de
champagne, elle me donna l’ordre de la porter sur mon dos jusqu’au fumoir situé dans la partie supérieure de l’établissement. J’ai tenté alors de lui parler d’Angela qui m’avait fait demander par
Frédéric (à moins que ce ne fut une délicate initiative de ce dernier) mais elle ne me laissa pas parler et j’ai eu peur d’insister.
Arrivé au fumoir elle voulu que je l’y suive mais je suis brusquement sorti de ma soumission pour
manifester mon net refus : NON je ne m’exposerai pas à la fumée, c’était la seule limite que je lui demandais.
Là encore j’ai voulu de loin lui parler d’Angela mais je ne le pu, elle était trop loin de moi et je
n’envisageais pas de crier.
Je redescendis alors, ne sachant plus quoi faire, ne sachant plus comment gérer ce double don que j’avais
fait pour cette soirée envers ces deux maîtresses.
Louise me suggéra vicieusement que je n’étais pas son esclave et donc libre de faire ce qui me plaisait,
je l’ai soupçonné de vouloir éliminer ainsi un concurrent.
Diégo lui me tint un discours opposé : Messaline semblait m’apprécier et il serait mal venu de ma
part de l’abandonner en douce sans lui dire la vérité. Mais comment lui dire ce qu’il en était, je l’avais déjà timidement essayé sans succès alors que j’étais près d’elle or nous étions
désormais séparés par le mur de la fumée !
Je la revis rapidement, sans réaliser qu’elle avait sans doute du revenir pieds nus du fumoir, je la revis
et me força à lui parler d’Angela à laquelle je devais de me livrer également. Lui ayant demandé ma liberté elle me l’accorda mais alors que je l’accompagnais jusqu’au vestiaire son idée évolua
et quitta les lieux en me laissant dans le doute et évoquant sa déception.
Même si mon désir de retrouver Angela pour sa dernière soirée parisienne sachant qu’elle reprenait l’avion
le lendemain je vis partir Messaline avec la crainte d’être passé à côté de celle qui aurait pu faire de moi son esclave, Angela étant trop éloignée pour que je puisse trop parier sur
elle.
Je devinais que cette punition laisserait des traces que j’espérais, j’ignorais que ce furent ses ongles
qui me laisseraient les marques les plus tenaces, marques pour certaines encore visibles une semaine plus tard.
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Vendredi 18 septembre 2009
Je connaissais ce site depuis fort longtemps, peut-être même plongeait-il ses racines dans ce minitel où j’avais perdu tant de temps,
d’argent, d’énergie et de foi en l’homme. Pour une raison que j’ai oubliée, sans doute suite à une malhonnête astuce laissant espérer une fausse gratuité, j’en étais membre. Sans avoir jamais usé
des fonctionnalités payantes celui-ci n’était devenu qu’un nom qui se rappelait à mon bon souvenir pour des «offres promotionnelles » récurrentes qui ne faisaient que souligner son manque de
dynamisme et le coût trop élevé de ses prestations.
Ce jour-ci cependant ce site trop vénal revêtait un intérêt nouveau en tant qu’organisateur d’une soirée dans un lieu que
j’affectionnais. Je m’étais promis de retourner dans ces fameuses caves parisiennes quand les mœurs enfin bien imprégnés de l’interdiction d’enfumer son prochain rendraient une telle visite non
risquée pour mes petits poumons. Les temps semblaient enfin propices à pareille aventure et cette soirée s’annonçait comme étant l’occasion que j’attendais.
Comme souvent une prévente à un coût réduit permettait de substantielles économies sur le prix d’entrée et comme à mes précédentes
soirées je pris le chemin du quartier du Père-Lachaise où siégeait le magasin vitrine médiatisée du BDSM parisien.
Bien que n’ayant pas pu vraiment communiquer avec Elle depuis un trop long moment, bien que commençant à désespérer la voir nous
accorder une rencontre avant longtemps, avant qu’il ne soit trop tard, je pensais à Elle, je pensais à sa douceur, à sa bonté, sa sensualité, à tous ces possibles sensuels, tendres, amoureux,
amicaux, … à tous ces partages que je rêvais de connaître avec Elle.
Mais je n’avais pas non plus oublié celle qui m’avait tourmenté une semaine avant, celle à laquelle je m’étais livré dans la
souffrance et la complicité, celle qui m’avait si profondément marqué que je rêvais de devenir son esclave, que j’imaginais comme pouvant être cette maîtresse nous entraînant dans une relation
progressive complice. N’ayant pas eu de réponse au message que je lui avais laissé après avoir enfin retrouvé sa trace sur la Toile je me demandais si je n’étais pas déjà tombé dans l’oubli et si
l’excitation de son retour à New York n’avait pas déjà effacé de sa mémoire le petit maso français. Je commençais à regretter de ne point avoir insisté pour la revoir avant son retour à New York,
voir même de ne pas avoir insisté pour la raccompagner à son hôtel à l’issue de la soirée de notre rencontre.
C’est partagé entre ces deux coups de foudre d’apparences si opposées, mes pensées leur étant toutes consacrées, que je passai
la rouge porte du magasin.
Ma surprise n’eut d’égale que ma joie quand, à peine entré, je vis ma belle tourmenteuse sourire à ma vue, heureusement surprise de
retrouver celui qui fut son jouet favori une semaine plus tôt.
Nous étions tous deux en ces lieux avec le même objectif de participation à cette soirée !
Petite errance dans le magasin, retrait des fameuses places,… il était temps pour elle et pour moi de quitter les lieux, elle
pour rejoindre son hôtel, moi pour faire un saut dans des magasins encore mal connus que je comptais explorer.
Il est des moments dans l’existence où il faut savoir forcer le cours des choses pour ne point avoir à regretter des chances
gaspillées. Elle recherchait certains articles pour cette soirée, je lui expliquai qu’elle trouverait peut-être gants et casquette en cuir dans ces magasins que je m’apprêtais à
visiter.
Apparemment peu motivée pour courir en ces boutiques pour un résultat trop aléatoire nous conclurent pour une marche jusqu’au quartier
de son hôtel.
La marche fut,… parlante !
N’ayant pas osé trop l’accaparer la semaine précédente je me rattrapai, d’autant que ma joie décuplait mes capacités
linguistiques.
Quand je l’ai laissée sur ce pont rejoignant l’île Saint-Louis j’étais heureux de la sentir toujours satisfaite de son
« soumis » enthousiaste.
Je la quittai le cœur léger de savoir que nous nous retrouverions bien après lesoleil couché.
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Mercredi 16 septembre 2009
Ce devait être l’occasion de découvrir enfin ces réunions entre initiés et néophytes au dress code facultatif tout comme, l’avais-je
compris, la perspective de jouer.
Ce restaurant de la sphère BDSM ne m’était plus inconnu et je savais qu’outre le plaisir de satisfaire une curiosité j’avais au moins
l’assurance d’y vivre un savoureux moment gastronomique.
Le thème prétexte ou véritable sujet de cette soirée même si il ne m’attirait pas spécialement m’intéressait toutefois un minimum
(mais qu’est-ce qui ne serait pas susceptible de m’intéresser ?) et correspondait de plus à une expérience récente.
Mais peu importe mon intérêt pour le thème, j’étais décidé à rattraper 20 ans de réclusion et de tout découvrir de ce monde duquel je
me sentais appartenir plus que d’autres.
A peine arrivé je salua cette femme qui m’avait repéré tout comme je l’avais moi-même remarquée lors de précédentes soirées, nos looks
recherchés facilitant les reconnaissances.
Outre la recherche de ses tenues que j’appréciais je ne la trouvais pas déplaisante à regarder, néanmoins il m’arrivait de ne pas
aimer l’affectation de ses gestes et paroles, mais j’avais déjà cru remarquer la chose assez fréquente chez nombre de « dominas » et n’y voyais pas là une caractéristique
rédhibitoire.
Les salutations faites je la quitta le temps de dîner avec les autres convives avant de la retrouver dans la salle du bas où le débat
devait se tenir, assis à ses côtés en tentant une posture soumise qui ne soit pas trop incompatible avec la participation à ce débat.
L’ambiance était joviale et quand bien même des actes crus furent commis par les organisateurs de la réunion je ne trouvais pas
l’atmosphère érotique, juste bon enfant.
Pas de cadre strict pour cette réunion. Il nous fut proposé de témoigner de nos éventuelles expériences sur le sujet, chose que je
m’empressa de faire, tout heureux que j’étais de pouvoir évoquer cet instant d’intimité partagé avec Angela mon initiatrice quelques jours plus tôt.
Cette femme à laquelle j’avais accepté de me soumettre durant cette soirée-réunion se révéla particulièrement enthousiaste par ce
thème correspondant à un de ses jeux favoris et il m’apparu que je pourrais bien finir « victime » de cet enthousiasme.
Les guillemets étaient alors à ce stade de mise car « victime » je m’étais préparé à l’être de nouveau, intéressé d’avoir
une autre expérience en la matière.
Mais les guillemets finirent par tomber.
Le débat terminé elle me demanda naturellement de la suivre alors qu’elle montait satisfaire un besoin et une envie.
Le lieu était « clean » et bien plus aseptisé que cette dalle de béton sur laquelle je fut initiée, peut-être y vis-je un
instant un indice rassurant.
Agenouillé je pris dans ma bouche cet appendice qu’elle avait montré à tous peu avant, tout heureuse de nous faire partager son joujou
complice de ses plaisirs mouillés.
Agenouillé j’attendis, un peu anxieux de ce qui allait suivre, n’étant cette fois-ci point excité ni subjugué par celle à laquelle je
me donnais.
Après avoir un peu joué avec ma bouche sur cet instrument qui nous reliait, pensant ainsi la titiller, la chose se
produisit.
Je la savais fumeuse et elle me dit par la suite que je ne pourrai pas devenir son esclave car ne supportant pas la cigarette, je
découvris en la recevant que ma soif de connaissances et d’expériences nouvelles dépassait largement celle que j’avais de son « champagne » au goût nicotiné prononcé.
Le dégoût fut immédiat, ce n’est qu’après que je pu associer ce goût atroce avec la nicotine honnie.
Alors qu’elle m’abreuvait je songeais à sa difficulté à trouver des partenaires pour ce jeu et me promettais de ne plus jamais revivre
pareille épreuve.
J’ai enduré pour ne pas la décevoir, j’ai enduré pour ne pas perdre la face, j’ai enduré pour aller jusqu’au bout mais j’étais bien
loin de l’instant vécu avec mon initiatrice.
Ce goût infecte demeura dans ma bouche plusieurs heures malgré mes efforts pour l’effacer.
Décidément je hais la nicotine sous toutes ses formes.
:
Errant dans le présent en espérant retrouver peu à peu les mots tus du passé, je regarde l'avenir avec les yeux d'un nouveau-né, ressuscitant lentement après une parenthèse de 20 ans.