BDSM et compagnie

Samedi 20 février 6 20 /02 /Fév 23:06
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Au fait pourquoi ai-je une fâcheuse tendance à les montrer mes objets ?

Peut-être effectivement en montrant mes objets je communique sur mes désirs, mais mes désirs sont vastes, ils débordent le cadre de ces objets et je sais que je ne pourrai jamais tout vivre, et puis surtout mon désir fondamental est, bien plus que par exemple me faire découvrir le plaisir anal, celui de pouvoir me donner à une femme. Si cette femme a envie de me faire découvrir le plaisir anal tant mieux, mais si elle a d’autres projets me concernant ce ne sera dramatique et je dirigerai mes pensées dans la direction qu’elle m’indiquera.

En fait je crois qu’en montrant tous ces objets je cherche surtout à montrer d’une part que je suis ouvert à de très nombreuses pratiques, d’autre part que je dispose déjà d’un matériel qui permettrait un passage à l’acte pour certaines choses sans devoir avant passer par la case magasin.

 

Cette dernière réflexion me fournit peut-être un élément de réponse à la question du pourquoi j’avais accumulé des objets avant 1995. A mes débuts j’ai cherché en vain une complice BDSM via le minitel. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un par ce biais (en dehors de rencontres vénales décevantes), en revanche j’ai à plusieurs reprises eu des relations virtuelles au cours desquelles je m’infligeais des auto-traitements. Enfin je n’avais pas qu’un besoin de soumission, j’avais aussi une forte attirance pour la dégradation, pour le travail de mon corps (anus, couilles, tétons,…) et à défaut de pouvoir devenir l’esclave d’une femme qui aurait pu exercer sur moi sa domination et son sadisme je calmais mes ardeurs via des traitements que je m’infligeais en solitaire, traitements pour lesquels j’avais acheté divers gadgets…

 

Etrange phénomène que celui de la pensée qui remonte le temps, en écrivant ceci je réalise que les premiers gadgets que j’ai achetés l’ont été pour ma première vraie petite amie.

 

Je ne sais plus si nos jeux avaient commencés ou pas avant que ma séropositivité fut découverte, peut-être ont-il pris une place plus importante quand le virus est arrivé, le plaisir par objets interposés permettant d’oublier qu’il fallait désormais mettre une capote sur le vit.

 

Je ne me souviens plus très bien du comment tout ceci a commencé. Je me souviens des fessées que j’ai aimé lui donner très tôt (dès le début de notre relation je crois). Je me souviens que j’aimais la faire jouir par le cul, que j’aimais y enfoncer mes doigts, ma langue, que j’avais ainsi fini par aimer son odeur, odeur qui ne m’était plus repoussante. Bien sur j’aimais la sodomiser et adorais constater qu’elle y prenait un grand plaisir.

Je me souviens de nos jeux d’exhibitions dans des parcs, sur une plage, dans un train, des toilettes,…

Je me souviens que j’aimais la voir soumise à mes jeux, voir ses orifices recevoir des gods plus ou moins gros, vibrants ou pas, parfois gonflants. Je me souviens aussi de quelques tentatives maladroites de bondage des seins et sans doute aussi de quelques jeux de pinces à linge...

 

Je me souviens aussi que je ne pensais qu’à elle, que je l’aimais beaucoup mais cette histoire douloureuse est une autre histoire.

 

Par Acetos - Publié dans : BDSM et compagnie - Communauté : Réalités
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Samedi 20 février 6 20 /02 /Fév 22:50
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Trop d’objets…

 

En 1995 je vivais une relation vanille, quand je j’ai rencontrée j’avais déjà de longues années d’intérêt pour le BDSM derrière moi, années durant lesquelles j’avais accumulées toutes sortes d’objets, de gadgets sexuels : gods, articles en cuir,…

 

Elle m’a poussé à jeter mes « jouets », ce que j’ai fait.

 

J’ai cru que son rejet était uniquement lié à un rejet du BDSM jusqu’il y a peu où je commence à entrevoir d’autres réponses possibles.

 

Cette relation n’a duré qu’une année.

 

 

 

Je crois n’avoir repris l’achat de « sex toys » et articles orientés BDSM que depuis relativement peu de temps.

 

Pour certains articles j’arrive assez bien à me souvenir du pourquoi de leur achat, pour d’autres en revanche…

 

Je me demande si je n’ai pas recommencé ces achats afin de pouvoir me rendre à des soirées « goths » et « fétichistes » alors que la chose me devenait enfin possible depuis le 1er janvier 2008. Achat de chemises, T-shirt noirs pour commencer. Achat d’un pantalon en cuir.

Achat de bracelets, colliers, menottes et autres accessoires en cuir et métal. Achat d’autres hauts noirs. Achat de cravaches pour pouvoir à la fois en user éventuellement sur une piste de danse mais aussi me présenter comme « dom » ou « soumis » selon la façon dont je présenterais l’outil à autrui.

 

Une cravache, deux cravaches,…, un stick,…, un fouet,…

 

Naturellement une promo attire l’œil et il serait dommage de ne pas en profiter pour acheter quelques gods et plugs pour remplacer ceux disparus.

 

Je rencontre sur le net une femme qui me demande de dormir emplugué, je découvre que mes plugs ne tiennent pas en place bien longtemps,  en achète d’autres et la collection s’agrandit en particulier d’un petit rosebud qui reste bien le fondement.

Comme à un moment j’avais interprété (à tort je le suis après) son désir de me faire dormir emplugué comme une volonté de m’ouvrir l’anus j’avais à cette occasion encore augmentée ma collection d’articles anaux.

Elle me demande de porter en permanence sur mon sexe sa marque ? Je me lance aussitôt dans la quête d’une solution pour que la marque en question de s’efface pas au bout de quelques heures… 

Cette femme m’ayant aussi ordonné de ne plus toucher mon sexe je découvre les affres de la chasteté, affres qui auront été trop durement imposés et causeront la rupture (je n’ai pas su tricher et lui faire croire que je continuais de suivre des ordres alors que je n’y parvenais plus) mais aussi affres qui me feront aussi acheter bien plus tard une cage de chasteté premier prix (mais si vous savez le machin en cuir et métal qui coûte 10 fois moins cher que les autres modèles).

 

Autre femme rencontrée sur le net. Cette femme nous ne devions nous rencontrer qu’une seule fois mais elle veut que lors du voyage me menant à elle j’ai le cul pris par un plug. Je devais déjà posséder mon rosebud mais pour une raison dont je ne me  souviens plus cela ne semblait pas suffire (sans doute voulait-elle que mon cul soit le plus ouvert possible) aussi je suis de nouveau parti à la chasse aux plugs et autres solutions pour conserver longtemps dans mon fondement un substitut de pénis.

J’ai fini par dénicher un plug en métal répondant au cahier des charges mais avant cette heureuse découverte j’ai fait une fois de plus la tournée des sex-shops spécialisés ou pas dans le BDSM, comment ne pas en revenir de temps en temps avec un petit achat ?

 

Même Douce Amie a joué ici son rôle.

Elle m’a poussé à mettre en avant la bosse de mon sexe sous mes pantalons, aussi je me suis empressé de chercher des solutions, de refaire la tournée des sex-shops (vous l’aviez deviné), d’aller voir du côté des cockrings, d’acheter des machins que je ne porterai peut-être pas plus d’une fois,… avant de me rabattre sur les slips « push-up ».

Je n’avais encore jamais mis autant d’argent dans des slips. J’ai acheté un « push-up », puis deux, puis…, puis ai fini par acheter aussi des slips pas forcément « push-up » mais clairement orientés sexe, des slips « vois comme je suis un mâle objet-sexuel ».

J’avais déjà un string en cuir (acheté en solde dans un célèbre magasin BDSM), me voilà aussi avec un slip rouge invitant à un délaçage, un string truc, un jock-strap avec cockring,..

Il a suffit que Douce Amie évoque sa curiosité pour les cloches à vide pour que je m’encombre aussi de gadgets dans ce domaine.

Douce Amie me demande une fois de me pincer les seins et je me lance aussitôt dans l’achat de pinces de toutes sortes (dont des pinces vibrantes m’énervant prodigieusement avec leurs faux contacts, mais c’est une autre histoire).

 

Une promo par ci, un coup de cœur par là…

 

Et puis à côté des achats commandés par une circonstances et de ceux réalisés au hasard d’une visite de magasin il y en eu effectués par attirance pour un type d’objet, parfois dans un simple souci « de ne pas mourir idiot » (ce qui m’arrivera pourtant de toutes façons).

 

C’est ainsi que j’ai acquis un humbler car fasciné par cet objet à la fois simple et efficace pour maintenir un mâle à quatre pattes, toute velléité à se redresser étant sanctionnée par un étirement douloureux des couilles ce qui présente à mes yeux un double avantage : sur le court terme maintenir l’esclave mâle au sol, sur le long terme contribuer à rendre ses couilles pendantes.

 

C’est aussi ainsi que j’ai acquis une roulette. Je ne l’ai jamais testée bien qu’il s’agisse pourtant d’un article autorisant l’auto-traitement. Je l’ai acheté bien que n’étant pas spécialement attiré par cet article qui ne me faisait pas bander mais car le voyant comme un classique du BDSM, classique qui doit certainement son succès à un potentiel de sensations réel.

 

 

Mon antre regorge donc désormais d’articles en tous genres évoquant le sexe et/ou le BDSM.

 

A chaque nouveau contact un peu avancé j’envoie, pensant faire bien, des photos de mon attirail, or j’ai quand même eu parfois le sentiment que j’étais à côté de la plaque et depuis que j’ai lu un article évocation la domination féminine destiné aux femmes je me demande si effectivement je n’ai pas commis des erreurs en balançant ainsi mon stock imposant d’objets.

 

http://www.lantredudiable.eu/accueil/securite/part10/archives/dominationfeminine.htm

 

Si j'avais eu une myriade de scénarios et d'accessoires devant moi, j'aurais été certainement intimidée et déconcertée, et mes premières expériences auraient été gênées et inconfortables.

 

Je suppose que cette réflexion doit être prise en considération, aussi il devient probable que ma collection ait intimidé et déconcerté.

 

Je me demande aussi dans quelle mesure en déballant tout mon matériel je n’ai pas aussi mis mes interlocutrices dans une situation d’infériorité, à savoir qu’elles se retrouvaient subitement devant quantité d’objets dont elles ignoraient parfois l’usage et que si même elles en connaissaient ou devinaient l’usage pouvaient être débordées par la masse de l’information.

 

En voyant tous ces objets certaines ont peut-être vécu la chose comme une domination des objets alors que la domination devait venir d’elles, elles se sont alors peut-être senties dépossédées de leur rôle et alors se sont retrouvées perdues, perdant leur confiance en leur statut, leur pouvoir.

 

En voyant tous ces objets ne se sont-elles pas dit qu’elles devraient impérativement les maîtriser et ne se sont-elles pas vu avec une obligation de résultat à gérer, un gros stress supplémentaire en somme.

Par Acetos - Publié dans : BDSM et compagnie - Communauté : La d/s dans tous ses états
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Samedi 20 février 6 20 /02 /Fév 19:07
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Qu’est-ce que la soumission pour Acétos ?

Un truc forcément compliqué à décrire.

 

Ce que je vais dire est en partie fantasmé car si j’ai déjà connu des expériences de soumission ponctuelles je n’ai pas encore l’expérience d’une relation au long cours, aussi peut-être un jour les faits donneront-ils tort à ce que je dis ici.

 

Ce que je vais dire correspond aussi à ce que je crois être aujourd’hui, pas forcément à ce que j’étais hier ou serai demain.

 

 

Actuellement je vis avec une libido détruite, une absence de désirs, je me sens telle une coquille vide prête à se laisser remplir, s’abandonner aux désirs d’une complice que j’espère savoir encourager.

 

Oui il y aurait tentative de ma part de manipuler l’autre pour qu’elle me remplisse de ses désirs, pour qu’elle me redonne vie, me modèle selon ses goûts, moi qui ne parviens peut-être plus à m’aimer vraiment, réellement.

 

Bien évidemment une telle soumission correspond à un don.

 

Dans la soumission ma plus grande crainte serait celle de décevoir, décevoir celle qui m’aurait accordée sa confiance car je pense que vraiment accepter la soumission d’autrui est aussi et une marque de confiance, confiance dans la réalité du don et de la capacité de l’autre a être le plus honnête possible dans cette relation.

La décevoir c’est peut-être détruire la confiance qu’elle a en elle-même, en nous, c’est peut-être aussi entamer cet édifice que l’on construit à deux, cette œuvre qui nous donne le sentiment d’exister.

 

Je ne crois pas me soumettre à priori à un fouet, à un objet, à une épreuve, je ne m’incline que devant une personne et à qui ou quoi elle voudra que je me soumette, mais ce serait alors à elle que je me soumettrais, via par exemple un fouet.

 

Mais suis-je vraiment vide ?

Certainement pas complètement, je suis même rempli de plein de choses qui parfois débordent, ce vide concernerait la case « désir ». J’ai l’impression d’avoir comme une peur de la remplir moi-même pour me retrouver ensuite comme empoisonné par une chimère, peut-être qu’en laissant une autre remplir cette case je cherche ainsi à réduire le risque de ne pas pouvoir accoucher de ce que je porterais ?

 

Mouais…

Non j’ai l’impression de me forcer à inventer une théorie là, la vérité est sans doute plus subtile.

 

 

En laissant l’autre me travailler je cherche sans doute à me l’attacher, à me l’attacher en lui prouvant que je me suis vraiment donné à elle, à me l’attacher en devenant l’œuvre dont elle sera fière, à me l’attacher en devenant la drogue qui lui permette de jouir en faisant vivre ces pulsions singulières qui l’habitent.

 

Mais je ne crois pas que ce ne soit qu’un besoin d’être lié à l’autre, je crois que j’espère aussi qu’elle ouvrira des portes, me fera emprunter des chemins où je n’ai encore jamais mis les pieds, qu’elle sera aussi tout simplement sera la compagne d’un voyage insolite.

 

 

Cela pourra paraître étrange après ce que je viens d’écrire mais je pense être aussi dans une recherche de dépouillement, de confrontation de forces brutes.

Peut-être un désir de rapprocher les âmes au travers des épreuves du corps ?

 

J’aime aussi pouvoir apporter de la confiance en soi à l’autre, contribuer à lui donner de cette si précieuse estime de soi-même qui nous permet tout simplement d’être heureux.

 

Je ne saurais sans doute pas me livrer vraiment à beaucoup de personnes, j’ai besoin de ressentir de l’intelligence, de l’empathie, une capacité à savoir recevoir un don.

 

Ce 6 janvier 2010 je n’ai eu aucune hésitation et je n’hésiterai pas à la suivre.

 

Par Acetos - Publié dans : BDSM et compagnie - Communauté : Domination et amour...
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Mardi 2 février 2 02 /02 /Fév 01:08
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Le fantasme de la terrible domina castratrice, de la cruelle qui nous apprend à ne plus jouir, à perdre nos érections, à avoir honte de notre pénis ?

Oui celui-ci aussi je l’ai…

 

Egon-Schiele_4.jpgJ’ai aussi ce fantasme mais je me demande si ici ce ne serait pas un fantasme condamné à le rester.

 

Ce fantasme n’est pas nouveau chez moi, ce qui est « nouveau », enfin depuis une quinzaine d’années quand même, c’est que je n’ai plus de libido. Ce qui est « nouveau » c’est que soit suite à de mauvaises expériences, soit pour des raisons physiologiques, j’en suis arrivé à un point où j’ai peur d’être mis en situation de pénétrer une femme, la survenance et le maintien de l’érection relevant désormais d’un travail pénible et souvent infructueux.

 

Douce Amie semblait sensible à cela et m’avait par moments dirigé vers la jouissance mais le problème est immense et ce n’est pas en quelques échanges par webcam qu’il pouvait être réglé.

 


Voilà un moment que je compte le régler pourtant ce problème et j’ai en particulier mis le corps médical là-dessus, pour l’instant sans grand succès.

 

Alors voilà, si demain celle à laquelle je me serais livré voulait m’amener à ne plus jouir du tout comment le prendrais-je ?

Pourrais-je accepter de me soumettre à un conditionnement visant à renforcer mon présent problème ?

 

Si le fantasme de la castration pouvait encore me faire paradoxalement bander peut-il encore correspondre à un désir, à une chose acceptable pour moi alors que cela fait aussi écho à un problème que je vis ?

Mais si ce fantasme me fait bander ne détruit-il pas le problème et ne devient-il pas alors réalisable?

 

Mouais, il faudra que j’y réfléchisse davantage…

 

Ceci m’amène à un autre aspect des choses.

 

Douce Amie a récemment énoncé ce qui semblera peut-être être une évidence à beaucoup mais qui m’a alors semblé être une révélation : un cul s’ouvre d’autant mieux qu’il est excité…

Avec une libido cassée mon cul ne s’ouvre effectivement qu’avec difficultés.

 

La libido ce n’est pas qu’une question de queue, cela concerne aussi les histoires de cul.

 

 

 

Par Acetos - Publié dans : BDSM et compagnie - Communauté : La d/s dans tous ses états
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Dimanche 31 janvier 7 31 /01 /Jan 22:19
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Visage - Fade To Grey
envoyé par chilavert.
 

 

Mercredi 6 janvier 2010

 

 

Quand je ferme les yeux ce sont ses mains qui me viennent à l’esprit en premier, enfin plus exactement sa main, celle qu’elle me tendit ou que je lui pris à ma descente de train, celle qui me montra de la compassion et me fit relever la tête au restaurant, celle que je porta à mon front rempli d’un doux espoir.

 

A peine plus d’un mois plus tôt elle m’avait écrit un mot engageant à la découverte l’un de l’autre et je me suis engagé, engagé dans une correspondance avec celle dont le pseudonyme m’était familier mais dont je savais bien peu de choses.

 

Le ton a été vite donné, elle s’est confirmée intelligente, empathique, sensible…

 

Nous nous sommes écrit pendant une période où j’étais peu disponible, disponibilité de temps et d’esprit pour m’engager dans une relation BDSM.

Elle avait su réveiller mon désir d’autrui.

 

Il n’était pas encore vraiment question de relation quand nous avons évoqué notre désir de nous rencontrer physiquement, du moins les obstacles à une relation semblaient trop nombreux pour qu’on estime raisonnable d’en parler.

A vrai dire cette rencontre physique que nous avions projetée n’était peut-être pas si innocente, elle devait aussi permettre de déterminer si un quelconque « feeling » aurait lieu entre nous…

 

Ce mercredi a commencé par une nuit d’insomnie, un rendez-vous qui dura 1 heure au lieu de 30 minutes, 3 retards de trains,…  Ce n’est que de justesse que j’ai eu le train pour sa ville enneigée, j’ai beaucoup couru, me suis blessé le genou mais je n’ai pas raté ce foutu train. C’était une première fois que je n’aurais surtout pas voulu voir écourtée par un train parti trop tôt, mon genou avait mal mais j’étais heureux.

 

Bien que fatigué je n’ai pas vraiment réussis à dormir dans ce train, je ne crois pourtant pas avoir trop songé à elle, il me semble que j’ai avancé dans la lecture de « Les Bienveillantes » mais sans doute mon inconscient devait travailler dur.

 

Piètre physionomiste j’avais imprimée sa photo que je serrais dans une poche mais cela fut inutile.

Arrivé à destination il ne fallut pas marcher longtemps sur le quai pour la voir venir à moi.

 

Ce fut assez naturellement que nous nous primes la main, ou plutôt je crois qu’elle me la tendit et que je la serrais doucement, respectueusement.

 

Moi qui suis gourmand et qui aurais du me précipiter vers mon assiette n’ai ressenti aucune faim au restaurant où j’ai parlé, parlé, parlé avant de réaliser que mon plat avait refroidi et qu’elle avait donné son dernier coup de fourchette.

 

Oui elle m’a vraiment donné envie d’aller vers elle et j’ai parlé de moi. M’a-t-elle beaucoup questionné ? Je ne m’en souviens pas.

 

A un moment donné j’ai eu peur que mon flot de paroles cache mon désir de m’offrir à elle, je l’avais en face de moi, je voulais qu’elle ait pleinement conscience qu’elle pouvait me prendre si elle le souhaitait, que j’étais prêt à devenir sien mais ne savais pas quel mot trouver pour l’exprimer. Je me suis alors tu en baissant la tête. Je redoutais de la mettre mal à l’aise mais d’un autre côté je la sentais capable de me le dire rapidement si ça avait été le cas.

En maintenant ma tête baissée et la bouche muette je manifestais publiquement mon offre de soumission à celle qui avait su me conquérir. Chaque seconde écoulée ancrait cet état de soumission et rendait mon geste de plus en plus explicite.

J’attendais sa réaction, redoutant qu’elle ne me trouve surtout ridicule.

Elle su avoir la réaction juste et quand je sentis sa main prendre la mienne une vague de bonheur m’inonda.

 

Au moment de régler l’addition elle insista pour la payer et j’ai eu ici l’agréable sentiment d’être sien par cette prise en main financière momentanée. Payer le repas demeure souvent chargé d’un symbole de domination et c’est en tout cas ainsi que j’ai vécu cet instant, je l’ai vécu comme quelqu’un dépourvu d’autonomie et assujetti aux décisions de l’autre, je l’ai vécu comme dépendant d’elle.

 

Une fois mangé du fait de ma lenteur le temps qui nous restait était bien court, nous avons essentiellement marché, parlé et à un moment donné je me suis retenu de lui prendre la main dans la rue tant je me sentais bien.

 

Quand elle me demanda de marcher sur le côté pour lui laisser le milieu du trottoir dégagé de neige je me suis exécuté avec le plaisir d’avoir une occasion de lui obéir, une occasion aussi de lui montrer que j’acceptais sa volonté et aussi le plaisir de voir qu’elle osait me diriger.

 

Arrivé à sa voiture nous devions nous séparer.

 

J’avais envie de me jeter à ses pieds pour la remercier mais je su me retenir.

 

Elle fut douce avec cet homme qui rêvait d’une suite à cette rencontre, elle me laissa porter sa main à mon front, je crois avoir aussi posé celui-ci contre elle.

 

Je ne me souviens plus des détails, juste d’un doux sentiment.

 

C’est quand nous fumes séparés de plusieurs mètres l’un de l’autre qu’elle me combla d’un baiser lointain, baiser qu’elle réitéra depuis sa voiture et que bien évidemment je rendis.

 

 

J’ai confiance en elle et suis serein quant à ce qu’elle pourrait vouloir me faire vivre, quant au chemin qu’elle voudra peut-être me faire prendre.

 

 

Voilà pourquoi ce blog n’est plus guère alimenté.

 

 

 

 

Par Acetos - Publié dans : BDSM et compagnie - Communauté : Réalités
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