Lundi 30 novembre 1 30 /11 /Nov 02:20
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« L’information : c’est vous qui la vivez, c’est nous qui en vivons. »

 

Le malheur : il y a ceux qui le vivent et ceux qui en vivent.

 

La maladie : il y a ceux qui le vivent et ceux qui en vivent.

 

Le VIH : il y a ceux qui le vivent et ceux qui en vivent.

 

….

 

Que de déclinaisons possibles !

 

 

Souvenir d’une annonce passée au début des années 90 (voir fin des années 80) dans le journal Libération : une équipe de télévision recherchait des séropositifs au VIH pour témoigner de la façon dont ils vivaient le fait d’être porteurs de ce virus redouté.

 

Je prends mon téléphone, j’appelle. Certainement à voix basse de peur que quelqu’un près de moi (mes voisins) puisse saisir mon secret je demande si on peut témoigner de façon anonyme, personne dans mon entourage n’est alors au courant, je tremble à l’idée que les gens apprennent que je suis porteur du virus qui stigmatise. On m’assure que je peux bien évidemment témoigner de façon anonyme et on me propose un rendez-vous dans leurs locaux pour en discuter.

 

Arrivé sur les lieux je suis accueilli sans aucun égard, aucune marque de politesse, aucune chaleur humaine, accueilli comme un citron que l’on espère pouvoir presser et jeter juste après.

On m’a fait déplacer et une fois sur place on m’annonce qu’il n’est plus question de pouvoir témoigner anonymement avec un discours censé me faire culpabiliser sur le thème « c’est en acceptant de montrer son visage que l’on fera accepter les séropositifs ».

On m’avait menti pour me piéger en escomptant une fois sur place que je serai plus facilement manipulable et ne voudrais pas m’être déplacé pour rien.

Suite à mon refus de dévoiler dans ces conditions ma séropositivité que je tremblais alors qu’elle puisse être découverte par mes proches j’ai été congédié sans le moindre effort de masquer leur manque d’empathie.

 

Je me suis déplacé pour rien, enfin non : j’ai découvert une facette peu plaisante d’un certain journalisme.

Je me suis aussi senti sali et bien seul.

Par Acetos - Publié dans : VIH : une vie à positiver - Communauté : Se dévoiler, se sentir vivre
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Samedi 28 novembre 6 28 /11 /Nov 00:04
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Je ne me souviens pas de l’ « avant », de cette période qui a bien du exister où, non encore assez conscient, je devais ne pas être en mesure de réaliser l’horreur de la situation.

 

« Horreur » risque de  paraître un mot un peu exagéré, d’autant que beaucoup trouvent normal de railler ce genre de situations, dont une de mes « ex » féministe qui considérait qu’il devait aimer ça, que mon père n’avait qu’à partir si il souffrait tant que ça.

 

Je n’ai jamais pu accepter sa violence gratuite, son agressivité permanente qui semblait correspondre à un besoin de blesser autrui, de rabaisser ses proches, peut-être dans un désir de les posséder en les persuadant qu’ils seraient incapables de vivre sans elle.

 

Toute ma vie j’ai cherché à fuir ses cris et enfant je ne comprenais pas mes camarades qui semblaient ne pas aimer une école que je voyais moi comme un havre de paix.

 

Ma mère a toujours abusé de sa position de femme se sachant intouchable de part son sexe pour insulter, provoquer mon père.

Mon père est maladroit, pas à l’aise dans l’expression oral, j’ignore si il a toujours été ainsi mais je sais que ma mère a toujours fait en sorte d’encourager ce handicap qui l’arrangeait elle car le privant du seul moyen de défense possible.

 

J’ai souvent eu le sentiment qu’en le provoquant elle espérait presque qu’il en vienne à la frapper, elle aurait assurément su exploiter habilement un tel acte qui aurait  encore plus mis mon père sous sa coupe. Enfant je ne comprenais pas pourquoi il ne la giflait jamais alors qu’elle-même ne se serait point gênée de le faire à mon égard pour beaucoup moins.

 

 

Quand j’entend parler de violences conjugales une image me vient à l’esprit : celle de ma mère agressant mon père ne sachant pas se défendre.

 

En ce moment on parle encore de la violence conjugale en mettant en exergue celle subit par les femmes, quand donc cessera-t-on de passer sous silence celle subie par des hommes ?

Quand donc cessera-t-on de nier leur souffrance et stigmatisera-t-on un sexe au profit d’un autre ?

 

Mon propos n’est pas de nier que des femmes soient victimes de la violence de certains hommes, mon propos est de souligner que la violence n’est pas sexuée.

 

http://www.come4news.com/les-hommes-battus,-ces-oublies-669128

 

Pour des raisons physiologiques évidentes la violence physique extrême est forcément asymétrique et beaucoup plus de femmes meurent des coups de leur compagnon que l’inverse. Ces statistiques sont toujours mises en avant dans des tentatives de désigner un sexe « bourreau » et un sexe « victime » mais dès qu’on regarde les cas de violence en faisant abstraction de l’impact de la force physique il semblerait qu’aucun sexe ne l’emporte sur l’autre, dans ce cas est-il honnête de toujours évoquer les violences conjugales sous le seul angle de la violence subie par les femmes ?

 

 

 

http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/la-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-grande-cause-nationale-2010

 

 

 

On peut lire : Le 25 novembre, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Premier ministre a désigné la lutte contre les violences faites aux femmes "Grande Cause nationale 2010".

 

Et un peu plus loin :

 

Dans le domaine pénal ensuite, les violences psychologiques seront désormais considérées comme un délit.

 

Ainsi sont ici associées dans le même article les violences psychologiques aux violences faites aux femmes, une telle association ne peut avoir pour résultat que de renforcer l’idée que beaucoup ont déjà que la violence psychologique est aussi presque exclusivement d’origine masculine alors qu’il n’en est rien.

 

 

 

Encore une fois je ne nie pas la violence subie par certaines femmes, mais au moment où on nous annonce que la lutte contre les violences faites aux femmes doit être la grande cause nationale 2010 je ne vois toujours pas d’annonces officielles évoquant les violences nombreuses mais tues faites aux hommes.

 

Ce n’est pas parce que je nie les violences faites aux femmes que j’ai mis un lien vers « SOS hommes battus » sans en mettre un vers un site équivalent dédié aux femmes maltraitées, j’ai juste agi ainsi pour tenter de rééquilibrer un peu les choses.

 

J’ai aussi agi ainsi car je n’ai que trop bien pu constater combien cette sexualisation de la violence permet à de nombreuses femmes d’agresser en toute impunité leur conjoint.

 

Refuser enfin de limiter la violence conjugale à celle subie par des femmes et parler enfin de la violence faite aux hommes est nécessaire si on veut faire reculer cette dernière.

 

 

Ce n’est qu’une goutte d’eau mais c’est déjà ça.

Par Acetos - Publié dans : Divers - Communauté : Réalités
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Vendredi 20 novembre 5 20 /11 /Nov 13:47
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« Nous découvrons tous tôt ou tard dans la vie que le bonheur parfait n’existe pas, mais bien peu sont ceux qui s’arrêtent à cette considération inverse qu’il n’y a pas non plus de malheur absolu. Les raisons qui empêchent la réalisation de ces deux états limites sont du même ordre : elles tiennent à la nature même de l’homme, qui répugne à tout infini. Ce qui s’y oppose, c’est d’abord notre connaissance toujours imparfaite de l’avenir ; et cela s’appelle, selon le cas, espoir ou incertitude du lendemain. C’est aussi l’assurance de la mort, qui fixe un terme à la joie comme à la souffrance. »

(« Si c’est un homme », édition «Pocket » p.18)


 

Dans « Si c’est un homme », témoignage important sur les camps de concentration nazis, l’ancien déporté Primo Levi explique que l’enfer absolu n’existe pas en partie du fait de la finitude de la vie.

 

Les « progrès » de la médecine ne reculent-ils pas souvent les limites de l’enfer ?

 

 

 

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-deputes-ps-quittent-l-hemicyle-lors-du-debat-sur-l-euthanasie_829693.html

 

Ce jeudi 19 novembre 2009 un incident parlementaire a eu lieu au sujet de l’euthanasie, euthanasie qui rencontre toujours une forte hostilité dans certains milieux catholiques.

Mais punaise si il y a des extrémistes religieux qui évoquent un dieu qui aurait le monopole de prendre la vie pour justifier leur hostilité à l’euthanasie pourquoi la société devrait-elle interdire cette pratique à l’ensemble de ses membres ?

 

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/le-debat-sur-l-euthanasie-secoue-la-blogosphere_829708.html

 

 

 

Parmi les opposants à l’euthanasie se retrouvent des personnes qui se sont battues pour rendre l’accès au suicide en général le plus difficile possible et c’est ainsi qu’il est interdit en France de commercialiser le livre « Suicide mode d’emploi ».

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Suicide,_mode_d%27emploi

 

 

J’ai connu la grande souffrance, physique et morale, et savoir qu’une aide au départ pourrait m’être refusée si jamais un jour je la demandais m’est insupportable surtout au nom d’un dieu auquel je ne crois pas.

 

 

Si il existe un droit fondamental c’est bien celui de pouvoir disposer de sa propre vie, si j’ai foi en quelque chose c’est bien en ça et tout mouvement cherchant à contrer ce droit fondamental me semble intrinsèquement mauvais.

 

Plus j’avance en âge et plus je doute de la pertinence de prôner la tolérance envers des religions aussi enclines à vouloir nous imposer  leurs règles diaboliques.

 

 

Je ne suis pas « parti » il y a 20 ans quand me sachant séropositif celle que j’aimais m’a laissé en gravant dans mon esprit que plus jamais je ne pourrai vivre l’amour et en me retirant tout espoir de bonheur. Je n’ai pas su partir, j’avais, je crois me souvenir, trop peur de me rater, j’ai aussi espéré pouvoir me construire un ersatz de bonheur en apprenant à me dispenser des autres. Ce ne sont pas les toutes petites parenthèses heureuses que j’ai depuis connu qui me permettraient d’affirmer que cela en valait la peine.

 

On n’a pas le droit d’essayer de retenir quelqu’un contre son gré et tout mouvement, surtout religieux, qui irait dans ce sens doit être combattu.

Par Acetos - Publié dans : VIH : une vie à positiver - Communauté : Réalités
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Mardi 17 novembre 2 17 /11 /Nov 18:24
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Lettre ouverte aux moteurs de recherche :

 

 

Il ne vous a pas échappé que la zoophilie était évoquée dans ce blog et vous m’envoyez de plus en plus de personnes intéressées par ce sujet.

 

Je vous remercie de cela mais je souhaiterais aussi attirer votre attention sur le fait que ce blog comporte d’autres thèmes qui pourraient certainement intéresser divers internautes.

 

Chers moteurs de recherche pourriez-vous s’il vous plait retenir également les mots suivants correspondant au contenu présent de ce blog : catharsis, VIH, sida, BDSM, SM, douceur, misandrie,… ?

 

Noël approche, j’ose donc aussi vous demander de noter à titre d’anticipation aussi les mots suivants : publicité, prisons, espaces urbains, économie,…

 

Je demanderais bien d’inclure aussi les mots « chocolat », « glace »,… mais ce ne ferait sans doute pas assez sérieux.

 

 

Pour vous remercier, et aussi parce que décidément j’ai besoin en ce moment de douceur, je vous ai offert une nouvelle œuvre de Charoy.

Par Acetos - Publié dans : Divers - Communauté : Non à la Pub Erog
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Lundi 16 novembre 1 16 /11 /Nov 15:04
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Envie de souffler ?

Envie en tout cas de me faire plaisir, de m’octroyer une douce parenthèse.

 

Que l’auteur d’un commentaire en attente de réaction de ma part me pardonne, je ne lui répondrai peut-être pas aujourd'hui. En tout cas je souhaite pardessus tout éviter que ce blog devienne une corvée avec obligation de l’alimenter.

 

Je ne sais plus où, une bloggueuse avait parlé d’un artiste français du nom de Bernard Charoy.

J’ai beaucoup aimé celui-ci et m’étais alors promis de trouver le moyen d’embellir le « Jeu du Je » de quelques sensuelles images puisées dans son univers.

 

Ce sera aussi l’occasion d’user d’une ambiance musicale moins agressive que certaines employées récemment.

Par Acetos - Publié dans : Divers - Communauté : Réalités
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